Article de Journal à Paris 10 - Publié le Dimanche 27 Mars 2011 - Numéro de Avril - Mai 2011

Bureau de poste Sambre et Meuse : priorité à la rentabilité ou à la qualité du service ?

  • A l'initiative de la CGT, les postiers du bureau de la rue Sambre et Meuse ont fait signer des pétitions aux usagers pour s'opposer au projet de réduction de la plage d'ouverture au public et de suppression de 2 emplois.

A l’initiative de la CGT, les postiers du 10ème se sont adressés aux usagers du bureau de poste Sambre et Meuse pour s’opposer au projet de réduction de la plage d’ouverture au public et de suppression de 2 emplois.

La pétition a été bien accueillie par les usagers qui souhaitent le maintien de l’ouverture du bureau à 8 h (et non 8 h 30) permettant d’effectuer des opérations postales  avant  d’aller travailler. Ils ne comprennent pas que la direction veuille supprimer 2 emplois dans ce bureau.

Certes, le bureau a été rénové. Mais la nouvelle organisation avec des guichets « spécialisés » et une orientation systématique vers les automates  ne résout rien.  Ce qui est déterminant, c’est le nombre de guichetiers en service, seul moyen de réduire les temps d’attente.

Cette politique de recherche de rentabilité qui se traduit par une remise en cause  des services aux usagers et une réduction des emplois  est la conséquence de la décision prise en 2009 par le gouvernement de transformer  La Poste en société anonyme et d’ouvrir  son capital à des groupes financiers. Et ce, alors que le bilan des pays européens qui ont privatisé leurs services postaux est sans appel : augmentation des tarifs, dégradation des services aux usagers, suppressions d’emplois et renforcement de la précarité. Des exemples à ne pas suivre !

Conséquence de cette orientation dans le 10ème : 13 emplois supprimés en 2010 (soit plus de 50 en 3 ans ?). Au plan national, c’est  50 000 emplois que la direction de La Poste envisage de supprimer d’ici 2015. De quoi aiguiser les appétits des futurs actionnaires de La Poste SA !  Ensemble, usagers et postiers, il faut refuser cette logique et exiger un service  public de qualité.