Le 25 novembre est devenue la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Sait-on que tous les deux jours et demi une femme meurt sous les coups de son conjoint ? Qu’à Paris plus de 3 200 cas de violences au sein du couple ont été recensés par la Police en 2007, alors que seulement huit femmes sur 100 victimes de violences passent la porte du commissariat ? Dans cette situation, qu’advient-il des enfants au cœur de ces violences ?
Afin de prendre en compte ces questions, Marie-Thérèse Eychart, chargée de la Petite Enfance et de l’égalité femmes/hommes, a invité le 20 novembre à la mairie du X° Ernestine Ronai, directrice de l’Observatoire des violences faites aux femmes du département de Seine-Saint-Denis. L’élue a fait un rapide état des lieux et rappelé que s’il y avait des avancées, il était néanmoins essentiel d’arriver à faire voter au parlement la loi-cadre contre les violences faites aux femmes, portée par les élus communistes.
Ernestine Ronai a mis à nu la configuration qui conduit un couple à entrer dans le cercle vicieux de la violence. Il faut en finir avec l’idée que le mari violent serait malgré tout « un bon père ». Même aimé, l’enfant vit une souffrance insoutenable et perturbante qui met en cause son avenir d’homme ou de femme équilibrés. Si nous voulons une société solidaire, nous sommes tous concernés.
Ce travail de sensibilisation et de réflexion sur les actions à mener sera poursuivi dans les mois à venir. Première action : à la demande de la pédiatre responsable de la Protection Maternelle Infantile du 10ème arrondissement, E. Ronai interviendra auprès du personnel de la PMI sur ce sujet.