Article de Journal à Paris 10 - Publié le Jeudi 25 Septembre 2014 - Numéro de Septembre - Octobre 2014

La « lutte exemplaire » des travailleurs sans papiers de Château d’Eau se poursuit !

  • Rassemblement devant le 57 bd de Strasbourg, à l’occasion de la conférence de presse organisée le 6 septembre par la CGT. Intervention de soutien du secrétaire de la fédération du PCF de Paris, aux côtés des élus communistes du 10e.

La lutte dans les salons d’onglerie et de coiffure de Château d’Eau, entamée au mois de février 2014, se poursuit. Depuis juillet, le 57 boulevard de Strasbourg est de nouveau occupé : après avoir accepté d’établir des contrats de travail, de payer les salaires et de remplir les demandes de régularisation, le patron a déposé le bilan, sans avertir aucun salarié. Lorsqu’ils l’ont appris, les travailleurs, soutenus par la CGT et le PCF, ont décidé de reprendre l’occupation. Ils ont également déposé plainte contre X pour traite d’êtres humains.

Le système qui existe à Château d’Eau, consistant à engager des personnes sans papiers, à ne pas leur établir de contrat de travail, à les payer une misère et cesser de les payer, une fois que l’on veut s’en débarrasser,  n’a que trop duré. Ce système est non seulement moralement indéfendable mais aussi économiquement non viable, faisant perdre de l’argent à l’Etat (aucune cotisation sociale n’étant versée).

Deux conférences de presse se sont tenues début septembre. Didier Le Reste, conseiller de Paris, et Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, ont apporté leur soutien aux grévistes. Ce dernier a adressé un message de solidarité à ces travailleurs, dont « la lutte est un exemple de courage et de solidarité ». Didier Le Reste, dans un communiqué de presse, demande « que la préfecture protège ces salariés qui se sont exposés après avoir dénoncé un système mafieux, notamment en leur octroyant des titres de séjour ». L’élu souligne également que le combat pour les travailleurs sans papiers est le combat de tous les travailleurs : « tant qu’il existera des travailleurs sans papiers, taillables et corvéables à merci, le patronat en profitera pour baisser les conditions de travail de tous». La Mairie du 10e a, quant à elle, soutenu la grève et le dépôt de plainte de la CGT et des travailleurs.

Le PCF prend, depuis le début, toute sa part dans cette lutte.  Les élu-e-s communistes de l’arrondissement  ont déposé un vœu en conseil d’arrondissement le 15 septembre. La bataille continue !