Les associations du 10è sont inquiètes. Le gouvernement a engagé en 2013 une réforme de la carte de la Politique de la Ville. But avoué, passer de 2500 à 1300 quartiers entre 2013 et 2015. But réel, faire des économies. D’autant que ces dernières années, l’Etat s’est progressivement désengagé et son intervention financière est devenue minoritaire à Paris.
Or la sortie des périmètres de la Politique de la Ville impliquerait la disparition d’un certain nombre de moyens de l’Etat comme le financement des adultes-relais et les ateliers de socialisation langagière (ASL) qui ne pourront plus fonctionner. Or le 10è est l’arrondissement qui en fait le plus. Une situation préoccupante sur laquelle Alain Lhostis avait attiré plusieurs fois l’attention des élus, mais aussi des acteurs associatifs.
Les associations du 10ème ne sont pas restées dans l’attentisme face aux décisions gouvernementales, comme le montre leur mobilisation autour de l’appel « Le 10ème a toujours besoin de la Politique de la Ville pour l’avenir » signé par plus d’une cinquantaine d’associations, bénéficiant ou non des crédits Politique de la Ville. Un appel original dans le paysage parisien qui a permis d’alerter l’ensemble du mouvement associatif de l’arrondissement. Mais aussi les institutions, puisqu’ils ont été reçus par le cabinet du Ministre de la Ville ainsi que par la Préfecture de Paris.
Si, pour le moment, aucune réponse précise n’a été donnée par les différents interlocuteurs, la mobilisation peut permettre de peser sur les décisions finales. Et sauvegarder des actions qui contribuent à la lutte contre les inégalités et au mieux vivre ensemble dans notre arrondissement.