Attribuer un nom à une rue, une place, un lieu sportif ou culturel n’est pas de l’ordre de l’anodin, non seulement parce que ce choix est définitif et s’inscrit dans l’avenir, mais surtout parce qu’il a une haute valeur symbolique.
La Mairie de Paris a décidé que la nouvelle médiathèque qui doit ouvrir prochainement dans l’ancien Hôpital Saint Lazare s’appellerait Françoise Sagan. Les associations Histoire et Vies du Xème et Nous sommes Ensemble le Xème avaient proposé que cette médiathèque, qui sera la plus importante de Paris, conserve le nom du lieu, patrimoine des habitants de l’arrondissement et de tous les Parisiens, ou, à défaut, qu’elle porte le nom d’une personnalité attachée à cette histoire.
Marie-Thérèse Eychart s’est naturellement inscrite dans cette perspective et s’est élevée, lors du Conseil d’arrondissement du 7 octobre dernier, contre le choix du nom de Françoise Sagan. Françoise Sagan n’est pas une personnalité dont la vie, les engagements, les valeurs sociales ou politiques qu’elle aurait défendues soient une référence. Il en est de même de son œuvre qui est loin de faire l’unanimité.
Marie-Thérèse Eychart a rappelé que les élus de gauche ont le devoir de choisir, sans désinvolture ni complaisance, le nom de celle ou de celui qui figurera au fronton des bâtiments publics et qui portera de ce fait les valeurs sociales et culturelles que nous défendons. En aucun cas Françoise Sagan ne peut les symboliser.