Article de Journal à Paris 10 - Publié le Jeudi 28 Mai 2009 - Numéro de Juin - Juillet 2009

Nouvelle occupation pour la régularisation de travailleurs sans papiers

La mobilisation des travailleurs sans papiers commencée en avril dernier, principalement à l’initiative de la CGT, a permis de nombreuses régularisations (près de 2000 en Ile de France) .

Le 10ème  a été largement concerné par ce mouvement. Après plusieurs mois d’occupation de leur entreprise, 39 travailleurs ont été régularisés dans les restaurants « Chez Papa », 5 au restaurant « Delaville » et plus de 120 dans trois sociétés d’intérim  implantées dans le 10ème.

 Une nouvelle occupation a été décidée le 11 mai dernier dans l’entreprise de nettoyage Scotnet, située au  56, rue Louis Blanc, suite au refus de la direction de remplir les dossiers de régularisation de 20 salariés travaillant pour l’entreprise depuis plusieurs années.

Ne donnant pas suite à la demande d’expulsion des locaux demandée par la direction, le tribunal  a imposé une médiation qui a permis  de commencer la constitution de 18 dossiers de régularisation. Une 1ère victoire.

Restaurant « Le Côte d’Azur » : un patron voyou.

Refusant  depuis  plusieurs mois de faire les démarches pour régulariser deux de ses salariés, le patron du restaurant le « Côte d’Azur », situé au 6, rue Château d’Eau, décide le 30 avril de les licencier. A partir de là, les deux salariés entreprennent une démarche auprès du tribunal des prud’hommes et organisent chaque jour un piquet de grève, avec l’appui de la CGT et d’acteurs associatifs.

Le 27 mai, Aly, le cuisinier qui était logé dans un débarras de 6 m2 appartenant à son patron (400 € par mois, sans contrat, ni quittances !) est arrêté par la police et des gros bras viennent aussitôt expulser son épouse, enceinte de plus de 7 mois, et déposent dans la cour de l’immeuble les affaires de la famille.

Aussitôt, associations et élus se mobilisent.  Marie Thérèse Eychart, Maire adjointe du 10ème, accompagne les démarches de la femme d’Aly pour porter plainte auprès du commissariat et favoriser son hospitalisation, en raison de sa grossesse difficile. Le soir même, Aly est libéré.

La solidarité a bien fonctionné, mais doit encore se poursuivre pour obtenir les régularisations. Le patron, quant à lui, a été d’ores et déjà convoqué au commissariat pour s’expliquer sur ses agissements.

Responsable de la section PCF du 10ème