Article de Journal à Paris 10 - Publié le Mardi 12 Mars 2019 - Numéro de Mars - Avril 2019

Police municipale à Paris : pour les communistes, c’est toujours non !

Au Conseil de Paris de février, Anne Hidalgo a proposé la création d’une police municipale à Paris. Rappelons que ce projet ne faisait pas partie du contrat de mandature passé avec les Parisiens. En outre, elle était encore opposée à ce principe il y a six mois. Les élus Génération.s, EE-LV et PCF ont signé un communiqué commun pour s’y opposer.

Nicolas Bonnet-Oulaldj, Président du Groupe PCF au Conseil de Paris, a dénoncé une « rupture de confiance ». Dans un communiqué, l’élu rappelle que « Paris dispose d’instruments pour répondre aux besoins de sécurité des Parisiens. Il faut certainement les améliorer.  Mais tout cela ne remplacera jamais ce qui fait partie de nos obligations et constitue le cœur d’une politique de gauche, c’est-à-dire la prévention, la médiation, l’éducation et la protection des mineurs. »

Les communistes s’opposent à ce projet, car il aura pour conséquence la baisse des effectifs de la police nationale et la fermeture de commissariats. C’est ce qui s’est passé partout en France. Paris ne doit pas une nouvelle fois se substituer à l’État. De plus, si cette police municipale est mise en place, il suffira pour une autre majorité d’un simple décret pour lui attribuer d’autres missions, voire d'autres armements. Quand on voit comment le gouvernement utilise la police nationale contre les manifestations aujourd’hui, on peut craindre le pire.

Pendant qu’Anne Hidalgo fracturait sa majorité à un an des municipales, les élus communistes eux faisaient adopter un vœu contre l’usage des LBD (lanceurs de balles de défense). A chacun ses priorités !