Article de Journal à Paris 10 - Publié le Jeudi 25 Septembre 2014 - Numéro de Septembre - Octobre 2014

Pour un budget 2015 de progrès social et de développement économique La mobilisation s’impose !

La ville de Paris n’échappe pas aux politiques d’austérité impulsées par un gouvernement de plus en plus libéral. Les nouvelles contraintes budgétaires viennent s’ajouter aux transferts de charges non compensées. De ce fait, la construction du budget de la ville pour 2015 s’avère plus difficile que prévu.

Sur injonction de l’Etat, les collectivités locales devront participer à la réduction du déficit public à hauteur de 11 milliards d’euros sur les 3 prochaines années, ce qui se traduira pour Paris par une diminution annuelle d’environ 200 millions d’euros de sa dotation globale de fonctionnement.

En plus des baisses de dotations, la ville de Paris devra assumer un effort de  60 millions d’euros supplémentaires, au titre de la solidarité régionale (au titre de la péréquation), représentant pour 2015 une participation totale de 440 millions d’euros.

La proposition d’augmenter la taxe de séjour dans les hôtels (4 et 5 étoiles) et les palaces, qui pourrait rapporter près de 60 millions d’euros par an dans les caisses de la ville, n’a pour l’instant pas été approuvée par le gouvernement.

La municipalité parisienne a donc engagé sur ces enjeux un bras de fer avec le gouvernement. Dans ce contexte, les élus communistes sont à l’offensive pour arracher des recettes nouvelles afin de préserver la capacité de la ville à agir pour répondre aux besoins des Parisiens.

Lors de la séance du Conseil de Paris de juillet 2014, le groupe communiste-Front de gauche a revendiqué l’organisation d’assises de la fiscalité locale afin d’identifier les pistes de réformes envisageables et de proposer des mesures permettant de dégager des rentrées nouvelles.

Combattant l’austérité, les élus PCF-Front de Gauche souhaitent contribuer à l’élaboration du budget 2015 avec les citoyens, à partir de leurs besoins et propositions.

Les recettes supplémentaires proposées par les communistes

  • une taxe additionnelle sur les logements vacants (Paris en compte plus de 100 000),
  • une taxe sur les résidences secondaires au nombre de 90 000 à Paris,
  • une revalorisation de la taxe sur les friches commerciales visant à inciter la transformation de bureaux en logements,
  • une taxe sur les bureaux vacants : près d’un million de mètres carrés de bureaux ne sont pas utilisés aujourd’hui à Paris (proposition déjà adoptée en juillet par le Conseil de Paris).
  • une augmentation du taux des droits de mutation (droits dus par l’acquéreur lors d’une transaction immobilière). Paris est l’un des derniers départements à ne pas avoir encore voté la hausse de cette taxe  qui pourrait rapporter 150 millions d’euros supplémentaires à la ville de Paris.

Ancien conseiller de Paris, en charge de la Politique de la ville et de l’intégration. (2014-2020)