Article de Journal à Paris 10 - Publié le Lundi 7 Décembre 2009 - Numéro de Janvier - Février 2009

Reforme de l’école : Darcos recule, mais la mobilisation se poursuit dans le 10ème

  • Parents et enseignants appellent à la mobilisation contre les projets de casse du système public d’enseignement

  • Parents et enseignants appellent à la mobilisation contre les projets  de casse du système public d'enseignement prévus par le ministre Darcos.

Grâce à la large mobilisation des enseignants, des parents et des lycéens, M. DARCOS a été contraint, à la mi-décembre, de reporter son projet de réforme des lycées.

Un projet qui devait être mis en place dès septembre 2009 pour la classe de seconde, dans un premier temps. Cette réforme visait à réduire le nombre d’heures de cours et à mettre en place des enseignements par modules optionnels. Le problème, c’est qu’en raison de  la réduction du nombre de postes d’enseignants prévue au budget 2009 (- 13 000), les lycéens ne pourront  pas s’inscrire dans les modules souhaités et que ce dispositif  renforcera encore les inégalités entre les lycées.

En maternelle et en primaire, la réforme en vigueur depuis la rentrée de septembre 08, a du mal à entrer en application. En ce début d’année, plusieurs écoles du 10ème sont mobilisées : banderoles sur les façades, distributions de tracts, assemblées de parents et d’enseignants se multiplient et traduisent la volonté de contraindre le ministre à renoncer à cette réforme. Parmi les raisons du rejet :

  • la suppression progressive des  RASED (réseau d’aide spécialisée aux enfants en difficulté). 3000 postes d’enseignants spécialisés seront supprimés en 2009. Ces derniers avaient pour mission, pendant le temps scolaire, de suivre individuellement ou par petits groupes des élèves en difficulté et de détecter les blocages les empêchant de progresser dans leurs apprentissages ;
  • la mise en extinction progressive de la maternelle, après la publication en novembre d’un rapport du Sénat préconisant la mise en place de « jardins d’éveil », destinés d’abord aux 2 à 3 ans encadrés par des éducateurs (et non plus des enseignants) et qui seraient payants ;
  • la suppression des IUFM (Instituts Universitaires de Formation des Maîtres) qui avaient pour mission d’apporter une formation professionnelle aux enseignants. Comment peut-on préconiser une formation « sur le tas », alors que le métier d’enseignant est de plus en plus complexe !

Les élus communistes du 10ème, présents dans les conseils d’école, ont pu constater l’inquiétude des parents et des enseignants. Ils pensent que l’école est un investissement décisif pour notre pays et s’opposent à la logique comptable de suppressions de postes voulue par le gouvernement. Les dizaines de milliards débloqués  fin 2008 en faveur des banques montrent que, si la volonté politique existe, les moyens pourront être trouvés pour une école de la réussite pour tous.