Article de Journal à Paris 10 - Publié le Dimanche 24 Octobre 2010 - Numéro de Novembre - Décembre 2010

Salles de consommation de drogues à moindre risque

En juin dernier, les médias ont largement fait état de l'ouverture étudiée de ce type de salles.

A l’origine, le ministère de la santé avait mandaté l’INSERM (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale) pour produire un rapport concernant la mise en place de salles à titre expérimental.

La Mairie de Paris et la région Ile de France ont  fait réaliser une étude de terrain, en y associant des  élus de toutes tendances politiques et de grandes villes différentes. Ces élus, dont Alain Lhostis faisait partie, ont auditionné des responsables associatifs, des magistrats, des sociologues et des policiers. Ils se sont rendus à Bilbao et à Genève, où de telles salles existent depuis des années. Dans ces lieux, il n’y a aucune distribution de produits dopants mais des moyens pour respecter une hygiène limitant certains risques sanitaires, et surtout un contact, souvent le seul, avec des soignants.

A l’issue de ce travail, ces élus ont fait certaines préconisations: « ...les centres de consommation, obligatoirement intégrés dans une palette complète de prise en charge de la toxicomanie, aux côtés des autres dispositifs de réduction de risque, constituent un outil d’amélioration de l’état sanitaire et social des usagers de drogue les plus désocialisés et les plus précaires qui souvent n’accèdent pas aux soins, comme le démontrent, les conclusions du rapport de l’INSERM. Ces centres favorisent aussi  la diminution des atteintes à l’ordre public et à la tranquillité publique. Enfin, les évaluations ne notent nulle part une augmentation de la consommation ou du trafic alentour… »

Lors de la séance du conseil de Paris du 19 octobre, Alain Lhostis est intervenu pour soutenir la proposition d’ouvrir une salle de ce type, à titre expérimental, dans le nord-est parisien et demander qu’une mission permanente pour en examiner les conditions de fonctionnement et la localisation soit mise en place, avec la participation de tous les groupes politiques. Il a souhaité que la mairie de Paris et les municipalités des 10, 18 et 19ème arrondissements engagent  une large concertation auprès des habitants en s’appuyant sur les associations et les professionnels intervenant dans la prévention de l'usage des drogues ainsi que sur les recommandations des responsables de l’Agence Régionale de Santé et des services locaux de la police et de la justice. L’essentiel de ces propositions a été repris dans la position finale de la municipalité, dans son engagement favorable à l’ouverture d’une première salle de consommation à moindre risque.

Notre arrondissement est très concerné par ces problèmes, la municipalité du 10ème doit-être exemplaire dans cette démarche de concertation.