Article de Politique nationale - Publié le Jeudi 6 Juin 2019

Forte mobilisation des cheminots contre la réforme de la SNCF

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    L’un des principaux mots d’ordre de cette manifestation : « Cheminots et usagers, ensemble pour un service public du train ». Un refus clair de l’éclatement des différentes activités ferroviaires dans des filiales autonomes et concurrentes entre elles.

  • Manifestation des cheminots du 4 juin 2019 . img_0543.jpg

    Un scandale environnemental : la fermeture prochaine de la ligne de fret Perpignan-Rungis qui transporte quotidiennement 1 400 tonnes de fruits et légumes et qui va entrainer le recours à 25 000 camions supplémentaires sur les routes.

  • Manifestation des cheminots 4 juin 2019 img_0541.jpg

    De nombreux militants et dirigeants communistes étaient présents. Parmi eux, Didier Le Reste, Conseiller de Paris et élu du 10ème.

     

A l’appel de toutes les organisations syndicales, une forte manifestation s’est tenue le 4 juin à Paris pour dénoncer le Pacte ferroviaire imposé de force par le gouvernement au printemps 2018. Cette réforme avait une finalité politique claire : renforcer la concurrence et permettre la privatisation de l’entreprise et la casse du statut des cheminots. Or non seulement il s'avère que cette réforme est toujours contestée, mais de plus aucune des garanties sociales mises en avant pour « faire passer la pilule » n’a été suivie d’effet. 

L’éclatement des activités ferroviaires

En effet, l’objectif de la réforme est l’éclatement des diverses activités ferroviaires par la création de sociétés anonymes et de filiales autonomes et indépendantes les unes des autres. Un fonctionnement qui va cloisonner les missions de l’entreprise, favoriser la compétition entre activités et nuire à l’indispensable coopération entre services, seule condition d'assurer une prestation de qualité dans l'intérêt général.

Les engagements financiers,  par ailleurs, n’ont pas été tenus, entrainant des fermetures de gares, de boutiques et guichets de vente de billets, l’arrêt de l’auto–train en décembre prochain, la disparition des trains de nuit.  Des lignes ferment par manque de moyens pour les régénérer. Ainsi la ligne de fret Perpignan/Rungis qui transporte chaque jour 1 400 tonnes de fruits et légumes est menacée de fermeture à la fin juin. La fin de cette liaison entrainera le recours à 25 000 camions supplémentaires sur les routes et la suppression de milliers d’emplois. Un véritable scandale social et environnemental !

Le développement du ferroviaire : une priorité sociale et écologique

Pour les communistes, qui étaient nombreux à participer à cette manifestation, la priorité est de maintenir un service public ferroviaire national au sein d’une entreprise unique, intégrant toutes les activités. Face à l’urgence climatique, ils demandent l’arrêt des fermetures de lignes et le doublement du fret ferroviaire. Ils préconisent le retour à une politique tarifaire uniforme dans toutes les régions et à une tarification au KM et non modulée en fonction du marché.

Reprenant un point de leur programme aux élections européennes, ils demandent la création d’un Fonds européen d’investissement social et écologique, abondé par la BCE prêtant à 0%, qui permettrait de lancer un grand plan d’investissement ferroviaire (infrastructures fret et voyageurs) et d’alléger la charge de la dette.