Article de Politique nationale - Publié le Mardi 12 Septembre 2023

La hausse du prix de l’énergie, une des causes de l’augmentation du coût de la vie !

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    Le prix des produits alimentaires a, selon l’INSEE, augmenté de 21,2 % en 2 ans, en particulier celui des fruits et légumes entrainant une baisse importante de leur consommation par les ménages les plus modestes. L’une des grandes raisons de la baisse du pouvoir d’achat, c’est l’explosion des coûts de l’énergie. Pour les communistes, il est urgent de sortir du marché européen de l’électricité et de recréer un grand pôle public de l’énergie garantissant des tarifs accessibles à tous.

     

     

En cette rentrée, le coût de la vie explose et aggrave le quotidien de millions de Français·es. Il y a d’abord la hausse de 21,2 % (source INSEE) en 2 ans des prix alimentaires : selon une enquête Ipsos/Secours Populaire, cela a pour conséquence que près d’un tiers des français ne font pas l’ensemble de leurs repas chaque jour et que la consommation de légumes et de fruits a considérablement diminué. La rentrée a également été marquée par une hausse de 10 % des prix des fournitures scolaires. Bien sûr, une grande partie de ces augmentations sont dues à l’explosion des profits des entreprises du CAC 40 qui ont battu des records au 1er semestre 2023 avec plus de 81 Mds d’euros. Le scandale des profiteurs de la crise ! Mais le gouvernement s’oppose toujours à mettre en œuvre une politique de blocage des prix.

L’envolée des coûts de l’énergie (électricité, gaz, essence) porte gravement atteinte au pouvoir d’achat des français. EDF a augmenté de 31% en moins de 2 ans, mais les opérateurs privés continuent d’imposer des majorations beaucoup plus importantes, avec des tarifs multipliés par 4, 5, 6, voire par 7 pour le fournisseur italien ENI. A noter que ce dernier a été contraint de rendre 50 millions d’euros à 100 000 de ses clients. 

Par ailleurs, sur injonction du Conseil des ministres de l’UE, le gouvernement vient de décider de mettre un terme au bouclier tarifaire qui avait permis de limiter partiellement les augmentations des prix de l’énergie.

Pourtant, cette envolée des prix de l’énergie risque de déclencher une vague de faillites pour des dizaines de milliers de petites et moyennes entreprises, susceptible d’entrainer une catastrophe économique et de provoquer des pertes massives d’emplois.

Sortir du marché spéculatif européen de l’électricité

Il existe pourtant un moyen pour empêcher cette envolée des prix : cela suppose de sortir l’électricité du marché européen qui applique un mécanisme de fixation des prix de l’électricité basé sur le prix du gaz, dont le coût a explosé ces dernières années, et qui est sans rapport avec le coût de production de l’électricité dans notre pays. Il est possible de s’affranchir de ce modèle européen et deux pays l’ont déjà fait, à savoir l’Espagne et l’Italie et ce, à leur plus grand profit. Cela n’implique pas pour autant d’interrompre les échanges entre pays européens, comme cela a fonctionné pendant des dizaines d’années.

C’est pourquoi les communistes ne cessent de demander que la France fasse la même chose que ces deux pays voisins. Même Bruno Lemaire a reconnu l’an dernier qu’il fallait réformer le marché européen de l’électricité, mais les négociations, en particulier avec l’Allemagne qui trainent les pieds, sont au point mort et pendant ce temps la spéculation continue.

Pour les communistes, urgence à recréer un grand pôle public de l’énergie

La crise énergétique que nous traversons aurait pu être évitée : elle est la conséquence des choix pris, depuis près de 20 ans, par nos gouvernements successifs, sous la pression de l’UE, visant à ouvrir le marché de l’énergie à la concurrence. Ainsi, la loi Nome, adoptée en 2010 qui avait pour objectif d’ouvrir le marché à la concurrence, a contraint EDF à céder à des opérateurs privés plus de 25% de sa production nucléaire à un tarif inférieur à son prix de revient. Il s’agit d’un véritable racket qui a fragilisé EDF, mais qui n’a absolument pas atteint son objectif initial à savoir, par le jeu de la concurrence, de réduire le prix de l’énergie. Au contraire, les prix se sont envolés entrainant dans la précarité énergétique 13 millions de français. C’est pourquoi, en plus de la sortie de l’actuel marché spéculatif européen de l’électricité, Il est également urgent de mettre un terme à ce dispositif de pillage d’EDF.

Plus généralement, compte tenu de la place grandissante qu’occupe l’énergie dans le développement économique et social d’un pays, les communistes proposent de recréer un pôle public de l’énergie, permettant une maitrise publique de l’électricité et du gaz. Ils estiment que c’est le seul moyen de répondre aux besoins liés à l’extension continue de l’électrification des usages et d’assurer une souveraineté énergétique indispensable à notre pays et de garantir des tarifs accessibles à tous. L’énergie est un bien commun qu’il est vital de ne pas confier aux intérêts privés.