Article de Politique nationale - Publié le Samedi 7 Mars 2015

Rassemblement devant Bercy pour une autre politique du crédit

Si la vaste fraude fiscale organisée par HSBC, révélée récemment, témoigne de la gravité des dérives actuelles, ce n’est que la pointe émergée de l’iceberg financier. C’est tout le système financier, en France et en Europe, qui est dominé par les exigences de rentabilité des détenteurs de capitaux privés et des marchés financiers. Le Collectif « Je rêve d’une banque qui… » vient d’interpeller à nouveau le ministère de l’Economie et des Finances.
  • Le 5 mars dernier, rassemblement devant le ministère des Finances en présence de responsables syndicaux,  de militants du PCF et d’EELV. Intervention d’Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF.

  • Lâcher de ballons porteurs  de messages à l’intention des ministres de l’Economie et des Finances.

Le 5 mars dernier, c’est à Bercy, devant le ministère de l’Economie et des Finances, que le Collectif « Je rêve qu’une banque qui… », initié par le PCF, a organisé un nouveau rassemblement. L’objectif était d’interpeler les ministres Sapin et Macron pour qu’ils arrêtent d’engraisser les banques et qu’ils s’attaquent résolument à la lutte contre l’évasion fiscale. Cette année, la France versera aux banques et sociétés d’assurance la somme de 44,3 milliards d’euros au titre de l’intérêt de la dette. C’est l’équivalent  de l’ensemble de 5  budgets d’Etat : Travail et emploi (12 Mds), Egalité des territoires et logement (13,7 Mds), Santé, Régimes sociaux et retraites (7,6 Mds), Culture (2,5 Mds) et Justice (9,2 Mds).

Et cet argent, qu’en font les banques ? Il sert à spéculer et à réaliser des placements boursiers et non à stimuler l’économie réelle. C’est pourquoi les communistes demandent la création d’un pôle public bancaire et financier impliquant la nationalisation des grandes banques françaises, ainsi que des pouvoirs nouveaux d’intervention et de contrôle de leurs salariés et de leurs usagers.

Un tel pôle public permettrait de changer l’orientation du crédit, en pénalisant les investissements spéculatifs par des taux élevés et en encourageant les investissements réels susceptibles de créer des emplois, ainsi que la recherche, grâce à des taux faibles, voire nuls.

La France doit également modifier le statut et les missions de la BCE et mettre son pouvoir de création monétaire pour le mettre au service des besoins sociaux et écologique. Tel était le sens du rassemblement organisé devant Bercy. D’autres sont prévus en direction des banques  sur l’ensemble du territoire. Prochain rassemblement parisien: samedi 14 mars  à 14 h devant la Banque de France, à la Bastille.