Article de Politique nationale - Publié le Dimanche 6 Décembre 2020

Santé : des moyens pour l’hôpital public !

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    En 20 ans, les politiques d’austérité ont conduit à la fermeture de 100 000 lits en France. Depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron, cette politique s’est poursuivie avec la suppression de 7 600 lits d’hospitalisation en 2028 et 2019. Conséquence d’une logique impitoyable : l’hôpital doit être rentable et le soin doit être considéré comme une marchandise comme les autres.

     

Le confinement est devenu indispensable, car depuis trop longtemps les gouvernements successifs ont mené des politiques d’austérité et géré notre hôpital public comme une entreprise. Celui-ci devait être rentable, le soin devenant une marchandise comme les autres.

Les chiffres sont là, implacables : 100 000 lits fermés dans notre pays en 20 ans. Ces 3 dernières années, le gouvernement d’Emmanuel Macron et ses ministres de la Santé Agnès Buzyn et Olivier Véran n’ont fait qu’accentuer cette politique.

En pleine deuxième vague de la Covid-19, le gouvernement en matière d’hôpital public reste « droit dans ses bottes ». Lors des trois derniers PLFSS (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale), trois milliards d'économies ont été demandés à l'hôpital public.

Des fermetures de lits dans certains hôpitaux se sont poursuivies depuis mars dernier. Pire, plus de 800 millions d'euros de baisse de crédits sont encore prévus dans le Projet de Loi de Finances 2021.  Entre 2018 et 2019, 7 600 lits d'hospitalisation ont été fermés. Quant aux personnels hospitaliers et des EHPAD, la revalorisation de leurs métiers est très loin d'être à la hauteur.

Pour les communistes, il est indispensable d’exiger 100 000 embauches à l’hôpital et une revalorisation nette des salaires de l’ensemble des personnels de l’hôpital et des EHPAD.

Cette politique, Paris l’a payée lourdement. En mai dernier, le Conseil de Paris a voté un vœu demandant un moratoire sur les restructurations d’hôpitaux en cours. Les élu.e.s PCF demandent dans ce vœu de réaffirmer cette position.

Dans le 10ème, l’hôpital Lariboisière…

Lors du conseil d’arrondissement du 3 novembre dernier, les élu.e.s communistes du 10ème ont déposé un vœu pour demander des moyens supplémentaires pour l’hôpital, vœu qui a été adopté à l’unanimité du conseil. 

Ils sont revenus sur la question de Lariboisière et tiré à nouveau la sonnette d’alarme : dans le cadre de la construction du « nouveau Lariboisière », Paris ne doit pas perdre les 150 lits de soins de suite et de réadaptation aujourd’hui à Fernand Widal. EN 2011, Anne Hidalgo s’était engagée à les conserver « au lit près » lors d’une réunion à l’école élémentaire Louis Blanc. Mais en 2014, avec l’arrivée de Martin Hirsch comme directeur général de l’AP-HP, le projet a été modifié. Les 150 lits de gériatrie ne sont plus pris en compte dans le « Nouveau Lariboisière ».

Les élu.e.s PCF veulent que les engagements soient tenus et toutes les solutions étudiées. Ne pas déshabiller Pierre pour habiller Paul !

Adjoint à la Mairie du 10ème, en charge du logement et de la mémoire.