Article de Vie locale - Publié le Lundi 16 Novembre 2015

Attentats dans le 10ème et à Paris : Le fascisme ne vaincra pas !

  • Les attentats ont également frappé le 10ème arrondissement, ici au restaurant Le petit  Cambodge, à proximité du groupe scolaire Parmentier.

  • Autre établissement visé, le café-restaurant Le Carillon juste en face du Petit Cambodge, au cœur d’un quartier populaire.

La France vient d’être de nouveau frappée par une série d’attentats coordonnés à Paris et à Saint Denis. On dénombre à ce jour 129 morts et plus de 200 blessés. Un acte de barbarie qui suscite l’effroi et l’indignation, mais aussi un vaste mouvement de solidarité. Or, beaucoup de dirigeants politiques de différentes sensibilités lancent des appels au renforcement de  la  guerre contre le terrorisme, ne tirant pas les leçons des interventions armées des puissances occidentales qui n’ont semé que misère, désespoir et colère. Pour les communistes, l’urgence est de développer de nouveaux rapports internationaux basés, non sur la domination, mais sur la coopération, la justice et la paix.    

Déclaration de la section des communistes du 10ème

Des fanatiques viennent de frapper durement nos quartiers. Un de leur but est simple : nous terroriser pour nous dresser les uns contre les autres. Qu’après les attentats de janvier, ils s’attaquent aux habitants des 10ème et 11ème arrondissements n’est pas anodin. Des quartiers qui sont des lieux de rencontres entre les nationalités du monde entier  et les cultures.

 Les communistes du 10ème et leurs élus apportent leur solidarité la plus totale aux victimes, à leurs familles et leurs proches.

Les auteurs de ces attentats se sont comportés comme des fascistes assassinant la culture, le sport, la création.  Face à ces amoureux de la mort, soyons amoureux de la vie, de la rencontre avec les autres. Refusons tous les amalgames et toutes les stigmatisations. Rejetons toutes les haines et tous les racismes.

La France est touchée par la guerre et la déstabilisation qui minent le Proche et le Moyen Orient.  Une guerre impérialiste dont le but est d’assurer la suprématie des puissances occidentales et de s’accaparer les richesses au détriment des peuples. Ces guerres militaires et économiques ne sèment que misère, désespoir et colère.

Prôner l’union nationale pour renforcer les interventions militaires n’est pas la solution. Il faut d'abord mener une action politique visant à couper les financements de Daesh en particulier ceux des puissances régionales, alliées des puissances occidentales et avec lesquelles nous avons des relations privilégiées. Dans le même temps, il faut qu’une mobilisation populaire s’impose pour développer des rapports internationaux équilibrés entre les pays, basés sur la coopération, la justice, la démocratie et la paix.

Par ailleurs, l’état d’urgence ne doit pas se traduire par de nouvelles lois liberticides, menaçant nos libertés.  La devise de la République ne doit pas être incantatoire et la nation ne doit pas être un cadre identitaire étriqué et défensif. Cela suppose des libertés  garanties par le droit, le combat contre les inégalités sociales et une fraternité non sélective. Nous serons de toutes les initiatives qui amènent au dialogue, à l’échange entre nous. Nous rejetterons tout ce qui stigmatise. 

« Ils pourront couper toutes les fleurs, jamais ils ne seront les maîtres du printemps ». Pablo Neruda

Le 15 novembre 2015

La section PCF du 10ème