Article de Vie locale - Publié le Samedi 18 Octobre 2014

Budget de la ville : pétition exigeant des recettes supplémentaires pour répondre aux besoins des parisiens

Sur injonction du gouvernement, les dotations aux collectivités locales versées par l’Etat seront fortement réduites en 2015. Pour Paris, cela représente une diminution de 200 millions d’euros sur le budget de fonctionnement. Par ailleurs, au titre de la solidarité avec les territoires en difficultés, la contribution versée par Paris sera majorée en 2015 de 70 millions. Compte tenu de la progression des dépenses sociales liées à l’aggravation de la crise, c’est finalement 400 millions que la ville doit trouver pour équilibrer son budget en 2015. Une situation que n’acceptent pas les communistes. Opposés à toute réduction des services publics parisiens et des prestations aux familles moins favorisées, les communistes proposent de trouver des recettes nouvelles, tout en luttant contre la spéculation.
  • A l’initiative des communistes et de leurs élus du 10e, signatures de pétitions dans le bas du fg St Denis pour soutenir les propositions de recettes supplémentaires, indispensable pour boucler le budget de la ville de Paris.

     

Les communistes et leurs élus du 10e,  présents ce samedi 18 octobre dans le bas du fg St Denis, ont commencé leur campagne de pétitions visant à identifier des mesures susceptibles d’apporter des recettes supplémentaires, indispensables pour boucler le budget 2015 de la ville de Paris. Des mesures qui visent à favoriser une meilleure répartition des richesses au sein de la population parisienne, en luttant contre certaines pratiques spéculatives dans le secteur immobilier et en taxant davantage l’hôtellerie de luxe.

Voici les dispositions que les communistes demandent aux parisiens de soutenir avant le vote du budget en décembre prochain.

  •  une taxe additionnelle sur les logements vacants (Paris en compte plus de 100 000),
  •  une taxe sur les résidences secondaires au nombre de 90 000 à Paris,
  •  une revalorisation de la taxe sur les friches commerciales visant à inciter la transformation de bureaux en logements,
  •  une taxe sur les bureaux vacants : près d’un million de mètres carrés de bureaux ne sont pas utilisés aujourd’hui à Paris (proposition déjà adoptée en juillet par le Conseil de Paris).
  •  une augmentation du taux des droits de mutation (droits dus par l’acquéreur lors d’une transaction immobilière).

Les communistes rappellent que l’Etat doit rembourser à la ville la somme de 1,3 milliard d’euros au titre de la compensation des transferts de charges décidés en 2009 (RMI, RSA…). Ils demandent un échéancier de remboursement de cette dette, ce qui contribuerait, dès 2015, à boucler le budget de la ville.

D’autres initiatives de signatures de pétitions sont programmées dans le 10e et les autres arrondissements dans les semaines qui viennent. L'intervention des parisiens est nécessaire pour refuser la perspective d’un budget en recul. Elle pourrait contribuer à inciter la majorité parisienne à prendre des décisions courageuses.