Le 7 mai dernier, en présence de représentants de la ville et de l’Etat, s’est tenue une cérémonie officielle de signature du Contrat de ville parisien pour 2015/2020. Des engagements ont été pris par l’Etat, en présence du Premier Ministre. Didier Le Reste, conseiller communiste en charge de la Politique de la ville, se réjouit de cet accord, mais se montrera très vigilant sur la mise en œuvre concrète de tous les engagements pris qui ne devront pas être remis en cause par de nouvelles mesures de réductions budgétaires. Ainsi, le groupe communiste est déjà intervenu auprès du gouvernement sur un projet de réduction du budget consacré à l’apprentissage du français pour les primo-arrivants. Par ailleurs, alors que beaucoup d’actions contenues dans le Contrat de ville sont centrées sur la citoyenneté, Didier Le Reste regrette que le droit de vote des résidents étrangers, prévu dans le programme de campagne de François Hollande, ne soit toujours pas à l’ordre du jour.
Communiqué de Didier Le Reste : « Contrat de ville : après les discours, des actes ! »
Alors que l’Etat se désengage progressivement depuis de nombreuses années de la Politique de la ville, la présence du Premier ministre lui-même à la signature du Contrat de ville parisien, interpelle.
L’Etat a pris dans le cadre du Contrat de ville signé en grande pompe ce 7 mai 2015, pour 2015-2020, différents engagements. Nous serons vigilants et mobilisés au quotidien pendant les années à venir quant à la mise en œuvre concrète de ces engagements.
Le Contrat de ville ne doit pas rester lettre morte.
Les communistes interviennent régulièrement pour que l’Etat, comme la Ville de Paris, agissent de manière renforcée dans les quartiers populaires, et agissent le plus là où les Parisiens ont le moins, malgré les politiques de réductions budgétaires.
En ce sens les élus communistes ont de nouveau interpellé récemment le gouvernement et sont très attentifs à la pérennité des financements pour l’apprentissage du français. L’Etat envisage de resserrer son financement sur les primo-arrivants (moins de 5 ans sur le territoire), ce qui exclurait de fait nombre de personnes des ateliers sociolinguistiques. Ce serait une erreur alors que l’apprentissage du français est la clé de toute stratégie d’intégration et d’insertion sociale et professionnelle.
Différentes actions innovantes sont envisagées autour de la citoyenneté. Renforcer la citoyenneté ne peut se faire sans développer les droits civiques. Le droit de vote est encore refusé à nombre de parisiens ; la mise en œuvre du droit de vote des résidents étrangers, tel que prévu par les engagements de campagne de François Hollande, permettrait un réel développement de la citoyenneté en France.
Alors que les déclarations se multiplient, les subventions de l’Etat tardent pour l’instant à arriver dans les caisses des associations pour l’année 2015. Oui il y a urgence à passer des discours aux actes!
Ancien conseiller de Paris, en charge de la Politique de la ville et de l’intégration. (2014-2020)