Article de Vie locale - Publié le Samedi 14 Novembre 2020

Coup d’arrêt judiciaire pour le Charles de Gaulle Express 

  • Réunion "Non au CDG Express"  fév 2019 img_9023.jpeg

    Lors d’une réunion d’information en février 2019, Didier Le Reste, Président de l’association « Non au CDG Express » et Charlotte Blandiot-Faride, Maire PCF de Mitry-Mory font un point sur les initiatives à mener pour combattre le projet du CDG Express. C’est suite à la saisine déposée par la Maire de Mitry-Mory que le Tribunal administratif de Montreuil a annulé l’arrêté autorisant les travaux.

  • onférence de presse "Non au CDG Express" Mitry-Mory mars 2019 .jpeg

    Accompagnée de plusieurs élus opposés au CDG Express, la Maire PCF de Mitry-Mory a organisé dès mars 2019 plusieurs conférences de presse dès le l’annonce du démarrage du chantier. Le souci de l’association « Non au CDG Express » de mener la lutte tant sur le plan de la mobilisation populaire que sur le terrain juridique a fini par payer. Il reste cependant à obtenir l’abandon définitif du projet.

     

Suite à une saisine portée en juin 2019 par la Maire communiste de Mitry-Mory, membre de l’association « Non au CDG Express », le Tribunal Administratif de Montreuil a partiellement annulé, le 9 novembre 2020, un arrêté autorisant les travaux de cette liaison entre l’aéroport de Roissy et la gare de l’Est.

 Jugeant que le projet ne répondait pas à des « raisons impératives d’intérêt majeur » qui justifieraient qu’il soit porté atteinte à des espèces protégées, le Tribunal a annulé partiellement l’autorisation environnementale et donc l’arrêté inter-préfectoral du 11 février 2019 autorisant les travaux.

Le Tribunal a ainsi nettement réfuté l’argument « d’intérêt public majeur » du projet mis en avant par le Consortium CDG Express (Aéroports de Paris, SNCF et Caisse des Dépôts). Cet argument était vivement contesté par l’association « Non au CDG Express » qui dénonçait le coût exorbitant de ce projet (2,5 milliards d’euros d’argent public), le caractère ségrégatif de cette liaison (24 à 29 € le billet simple) et son inutilité pour les villes traversées, la ligne étant directe. De plus l’association déplorait que, utilisant en partie des voies du RER B, ce « train des riches » soit prioritaire (environ 20 000 voyageurs quotidiens attendus) et dégrade gravement la ponctualité des trains des 900 000 usagers du quotidien.

Didier Le Reste, Président de l’association « Non au CDG Express » et ancien élu communiste du 10ème se réjouit de cette avancée. Avec les communistes, il combat ce projet depuis une dizaine d’années. Mais la bataille n’est pas terminée. Les élus communistes demandent désormais au gouvernement un abandon définitif du projet. Par ailleurs, ils interpellent la SNCF et IDF Mobilités (la Région) pour que les budgets affectés initialement à ce projet soient utilisés sans attendre au renouvellement et à la modernisation des voies franciliennes au bénéfice des usagers du quotidien. Un amendement sera déposé en ce sens par le groupe communiste au conseil d’administration d’IDF Mobilités en décembre.