Devoir de mémoire suite à l’assassinat des 3 militantes kurdes dans le 10ème

Le 9 janvier 2013, Fidan Dogan, Sakine Cansiz et Leyla Soylemez, trois militantes kurdes ont été assassinées dans les locaux du Centre d'information du Kurdistan au 147 rue Lafayette, dans le 10e  arrondissement. Le jour même de cet assassinat, présent sur les lieux du crime,  Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, exprimait son émotion et sa condamnation.

Près de 3 ans après l’assassinat de 3 militantes, les élus communistes du 10e ont proposé, lors du Conseil d’arrondissement du 2 novembre dernier, que le nom d’une place ou une rue soit attribué  à ces 3 femmes. Ce vœu a été adopté à l’unanimité.

Lors du Conseil de Paris des 14, 15 et 16 décembre, Didier Le Reste a demandé que la ville de Paris honore la mémoire de ces femmes qui œuvraient pacifiquement pour la reconnaissance des droits politiques et culturels du peuple kurde. La demande a été adoptée cette proposition en hommage à ces trois femmes.

Par ailleurs, les communistes continuent à demander que la vérité sur ces assassinats soit établie et que la justice soit enfin rendue. Ils demandent au Président de la République de faire pression sur les autorités turques pour les amener à coopérer avec la justice française.

 Intervention de Didier Le Reste devant le Conseil de Paris

Madame La Maire,

Chers collègues,

Le 2 novembre 2015 le conseil d’arrondissement du 10ème a adopté ce vœu pour permettre d’honorer la mémoire de Sakine Cansiz, Fidan Dogan, (plus connue sous le nom de Rojbin), et Leyla Saylemez.

En janvier prochain, cela fera 3 ans que ces militantes kurdes ont été froidement assassinées dans le 10ème arrondissement de Paris.

Nous avons déjà abordé dans cet hémicycle l’importance pour la Ville de Paris d’honorer la mémoire de ces femmes. C’est pourquoi je compte sur votre engagement pour soutenir la démarche.

Lors du Conseil de Paris de septembre 2014, nous nous étions exprimés en faveur de la pose d’une plaque commémorative au 147 rue Lafayette.

Face au refus de la copropriété privée qu’une plaque soit apposée sur cet immeuble, il nous a semblé important de pouvoir réfléchir à d’autres modalités pour inscrire les noms et la mémoire de ces femmes dans le patrimoine parisien.

Ces militantes de la paix ont été assassinées sur le sol de la République française, au cœur de la capitale. Nous devons, pour elles, pour leurs familles, pour les personnes qui continuent aujourd’hui à faire vivre leur combat pour la paix et la reconnaissance de la culture kurde, d’honorer leur mémoire de manière solennelle et durable.

Nous vous proposons donc que soit attribué à un espace public du 10ème arrondissement de Paris les noms de ces militantes et qu’une plaque ou inscription commémorative puisse être apposée sur l’espace public à proximité du 147 rue Lafayette.

Je vous remercie,

 Didier Le Reste,Conseiller de Paris PCF-FDG

Le 16/12/2015