Article de Vie locale - Publié le Vendredi 16 Juillet 2021

Drogues dans le Nord-Est parisien : l’Etat doit enfin prendre ses responsabilités !

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    Depuis plusieurs années, se regroupent dans le quartier Stalingrad de nombreux consommateurs de crack. Ceux-ci ne sont toujours pris en charge, les pouvoirs publics se contentant de les déplacer dans un autre site lorsque que les riverains manifestent leur colère en raison des troubles occasionnés. L’Etat doit enfin dégager les moyens nécessaires pour prendre en charge ces consommateurs et assurer la tranquillité des riverains du quartier. Un choix politique à assumer !

     

     

Pour les communistes du 10ème, il faut enfin trouver des solutions pérennes à propos des problèmes liés à la consommation de crack dans le quartier Stalingrad. Au lieu d’être pris en charge, les usagers sont déplacés d’un lieu à un autre et ces regroupements sont pour les riverains source de nuisances de tous types, voire de drames humains.

Adopté en 201, le plan crack qui implique la Préfecture de police, l’Agence régionale de santé publique et la ville de Paris tarde à se mettre en œuvre faute de moyens humains suffisants tant pour assurer la sécurité des quartiers concernés que pour permettre les prises en charges médico-sociales des consommateurs.

Il est impératif que l’Etat débloque les moyens nécessaires pour apporter des solutions durables tant pour les consommateurs que pour les riverains des quartiers concernés.  

 Communiqué de la section PCF du 10ème

« La consommation de crack dans le Nord-Est parisien est un phénomène persistant depuis de nombreuses années. Les premières victimes sont les consommateurs de drogue, la dépendance détruisant leur vie. Cela perturbe également la vie des riverains jusqu’à susciter des drames humains.

Or le plan crack lancé en 2019, tant pour permettre la mise en sécurité des quartiers que pour assurer les prises en charges médico-sociales, n’est toujours pas réellement mis en œuvre en raison du manque de moyens humains, mais aussi de la difficulté à ouvrir des structures de réduction de risques (usage encadré, prise en charge sociale, hébergement médicalisé et soins).

Les communistes sont aux côtés de chacun pour tenter de trouver des solutions. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont fait dès 2006, avec Alain Lhostis, alors adjoint PCF à la Santé auprès du Maire de Paris, en portant l’idée de l’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque. Après des années de débats, celle-ci a ouvert en 2016 dans le 10ème arrondissement. Les premiers éléments de bilan sont encourageants d’un point de vue sanitaire et de prise en charge socio-médicale. Mais cette salle n’a pas vocation à accueillir des consommateurs de crack présents dans le nord du 10ème.

Pour les communistes, il est impératif d’ouvrir d’autres lieux de prise en charge, proches des scènes de consommation actuelle.

L’Etat refuse de prendre en compte cette situation, abandonnant les consommateurs à leur sort, et les riverains aux difficultés quotidiennes. L’Etat ne doit plus tergiverser et engager immédiatement un dialogue avec la Ville de Paris pour apporter des solutions concrètes.

Pour les communistes, le ping-pong entre l’Etat et la Ville de Paris, avec les consommateurs et les riverains pris en otages, n’a que trop duré : ils exigent la mise en place d’une politique publique d’ampleur qui soit sanitaire, sociale mais aussi répressive envers les trafics.

Parce que l’inertie a assez duré, les communistes demandent immédiatement une révision de la politique menée depuis des années dans le cadre de la lutte contre les drogues et la mise en place d’un plan d’urgence national.

C’est pourquoi ils proposent que la prise en charge médicale, y compris psychologique, et sociale des usager·e·s de drogues soit placée au cœur d’un programme d’investissement public sur tous les territoires où les problèmes se posent avec acuité. Cela implique que de nouveaux espaces de consommations régulées et de soins adaptés aux spécificités des consommateurs et consommatrices de crack soient ouverts.

La proposition du préfet Lallemand de déplacer les consommateurs de crack de la place de Stalingrad sous le périphérique est une aberration tant pour les usagers que pour les riverains. Pourtant, la Maire de Paris a de nouveau fait à l’Etat des propositions de lieux d’accueil qui n’ont pas été examinées sérieusement pour le moment. Il faut en finir avec les opérations de déplacement des consommateurs d’un lieu à l’autre qui sont totalement inefficaces. »