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Intervention de Jean-Jacques Barey, militant communiste du 10ème arrondissement qui était l’un des membres de la délégation des observateurs lors des élections législatives turques le 1er novembre dernier.
Mardi 10 novembre à la Mairie du Xème, l'association France-Kurdistan a organisé un débat public sur le contexte dans lequel se trouve le pays au lendemain des élections législatives qui viennent de se dérouler en Turquie, le 1er novembre dernier.
Ces élections se sont déroulées dans un contexte extrêmement tendu, sous une surveillance militaire et policière omniprésente. Elles se sont traduites par une victoire du parti au pouvoir, l'AKP. Si Erdogan n'a pas obtenu la « majorité qualifiée » qui lui aurait permis de modifier la constitution et d'instaurer un régime présidentiel confortant son autocratie, il a néanmoins conquis la majorité des sièges au Parlement, lui permettant de former un gouvernement homogène. La démocratie et la paix au Proche et Moyen-Orient n'ont rien à y gagner !
Le HDP, parti démocratique des peuples, s'il a reculé suite à une campagne de terreur (plus de 400 victimes d'attentats et autres, des journaux et des sièges des partis démocratiques saccagés, des centaines d'élu-e-s arrêté-e-s particulièrement au Kurdistan) sans oublier les innombrables manipulations, a bien résisté. Le pouvoir n'a pas réussi son pari de le faire passer sous la barre des 10 %, ce qui l'aurait ainsi privé de toute représentation parlementaire.
La délégation d’observateurs de l'association France-Kurdistan s'est rendue à l'Est de la Turquie, à Mardîn, une ville proche de la frontière syrienne. Cette délégation a rassemblé des universitaires, des élus, des animateurs de France-Kurdistan de plusieurs régions françaises et de Paris (y compris de notre arrondissement), des représentants d'associations (Mouvement de la Paix, SOS Racisme), de syndicalistes… Le PCF était lui aussi représenté dans d'autres villes, ainsi que le groupe GUE au Parlement européen. Cela a permis un ensemble de rencontres avec les acteurs de la société civile, les élus et les citoyens, dans le but de faire émerger de nouvelles actions pour que grandisse la solidarité en faveur de la paix et de la démocratie en Turquie et au Moyen-Orient.
Le maire du 10ème a salué l’action de la délégation des observateurs de l’association France Kurdistan et a rappelé que, lors du Conseil d’arrondissement du 2 novembre, un vœu proposé par les élus communistes a été adopté : il s’agit d’attribuer le nom d’une place ou une rue aux 3 militantes kurdes assassinées le 9 janvier 2013 près de la gare du Nord.