Article de Vie locale - Publié le Vendredi 30 Janvier 2015

Le gouvernement reste muet face aux grévistes du 57 bd de Strasbourg !

Commencée le 22 mai 2014, la lutte des coiffeuses et manucures du 57 bd de Strasbourg se poursuit. Après avoir accepté dans un premier de faire des contrats de travail de travail et de payer en partie les salaires dus, le patron a déposé le bilan le 22 juillet dernier. Depuis, les grévistes occupent le salon et ont déposé des plaintes pour traite d’êtres humains, banqueroute organisée, travail dissimulé… Mais la Préfecture refuse toujours, malgré les menaces dont ces grévistes sont l’objet, de les protéger en leur accordant un titre de séjour, comme la loi dans ce type de situation. D’où ce nouveau rassemblement devant Matignon pour que le gouvernement prenne les mesures de protection qui s’imposent vis-à-vis de ces salariés qui ont eu le courage de dénoncer un système d’exploitation de type mafieux.
  • Le 28 janvier, le rassemblement à proximité de Matignon a réuni près de 200 personnes, dont les élus communistes parisiens (Didier Le Reste, Hélène Bidard, Dominique Tourte…) et le maire du 10e. Aucune délégation n’a été reçue. Pourquoi le gouvernement persiste-t-il à refuser d’apporter une protection à ces salariés et à s’attaquer aux pratiques mafieuses du quartier Château d’Eau ? 

Le 28 janvier à proximité de Matignon, près de 200 personnes se sont rassemblées à l'appel des 18 coiffeuses et manucures du 57 boulevard de Strasbourg. Celles-ci sont en grève depuis plus de 8 mois pour demander à retrouver leurs droits et leur dignité. Elles ont déposé plainte pour traite des êtres humains en août dernier.
Depuis le début de leur lutte, jamais le gouvernement et la préfecture ne les ont écoutées. L'importance des soutiens présents à ce nouveau rassemblement (le maire du 10e, Rémi Féraud, des responsables de la  CGT, de nombreux élus parisiens, des associations, des syndicalistes...) prouve qu'elles ne sont pas seules et qu'il est temps que le gouvernement trouve une solution.

Alors qu'un article du Monde magazine du 23 janvier dernier décrivait parfaitement le système mafieux qui régit le quartier Château d'Eau, l'attitude sourde, aveugle et muette du gouvernement ne peut pas durer. Après ces nouvelles révélations, comment expliquer le refus du gouvernement de prendre les mesures de protection vis-à-vis des salariés et de lutte  contre les pratiques patronales totalement illégales qui font du quartier une zone de non-droits.
De plus, depuis les tragiques événements qui ont traversé notre pays en janvier, le gouvernement n'a à la bouche que la défense des valeurs républicaines. Qui les défend mieux que ces 18 grévistes qui luttent pour leur liberté et leur émancipation, qui luttent pour être considérées à égalité avec les autres travailleurs de France, qui restent unis malgré la dureté de la grève ?  Passer des mots aux actes, c'est aussi les régulariser !
Trop de temps a passé. Attendre plus longtemps ne serait plus irresponsable, mais coupable de la part du gouvernement !