Article de Vie locale - Publié le Mercredi 29 Mars 2017

Hamon/Mélenchon : Peu importe le casting, ce qui compte c’est le rassemblement !

  • Le 25 mars sur la place de la République, plus de 400 personnes, dont de nombreux communistes,  se sont rassemblées pour une candidature commune aux prochaines présidentielles. Le cortège a ensuite défilé dans le 10ème pour se rendre  aux sièges de campagne de Benoit Hamon et de Jean-Luc Mélenchon

     

     

Rendez-vous était pris aux pieds de la République ce samedi après-midi, sous un soleil radieux qui donne des couleurs et du cœur à la gauche ! Et elle était bien là la gauche, répondant à l’appel de plusieurs pétitions et manifestes (« un mais pas trois », « l’appel des 100 »…), militants politiques, associatifs, citoyens engagés qui ne se résignent pas à la division de leur gauche en un tête à tête mortifère Hamon/Mélenchon interdisant tout espoir de victoire à l’élection présidentielle, se sont rappelés au souvenir de l’un et de l’autre leur enjoignant de s’unir pour gagner. PCF, EELV, PS, Nouvelle Donne et même quelques militants de la France Insoumise, ils étaient plus de 400 sur la place à gronder et à brandir de concert les mêmes affiches « le 23 avril, je vote Hamonmélenchon » portant les visages côte à côte des deux leaders de la gauche sociale et de transformation.

 Après les prises de parole fortes et convergentes de Fréderic Boccara pour le Parti Communiste, Gérard Filoche pour le Parti Socialiste, Jacques Boutault pour les Ecologistes et Pierre Larrouturou pour Nouvelle Donne sans oublier le syndicaliste CGT Guy Trressalet, le cortège s’est rendu à pied avec slogans et pancartes à travers le 10ème , d’abord rue du Château d’eau au QG de Benoît Hamon, puis rue de Dunkerque à celui de Jean Luc Mélenchon. Ce lien symbolique entre les deux hommes via leurs QG respectifs établi par les présents montre la résolution des manifestants à réclamer une gauche rassemblée et puissante pour aller combattre Le Pen, Fillon et Macron.

Aujourd’hui, à un mois du premier tour, rien n’est joué, les lignes vont encore bouger et les perspectives comme les incertitudes sont ouvertes à tous les possibles et toutes les configurations. La gauche, si elle sait se rassembler et faire taire ses querelles d’ego, a une vraie chance de l’emporter face à un François Fillon de plus en plus décrédibilisé par ses mensonges et ses impostures à répétition, une Marine Le Pen outrancière et qui ne cache plus ses relents xénophobes et autoritaires et surtout d’un Emmanuel Macron, qui sous le masque de carton pâte d’une pseudo social démocratie consensuelle se révèle en réalité chaque jour un peu plus comme le champion de la dérégulation généralisée et le serviteur zélé des intérêts et privilèges des puissances d’argent et de l’oligarchie financière et médiatique.

 C’est cela qu’ont exprimé avec clarté et détermination les manifestants, s’unissant au-delà de leurs différences partisanes et d’appartenance pour exiger de leurs deux représentants une gauche de combat et de conquête, loin des rivalités de personnes.  Jean Luc Mélenchon comme Benoît Hamon seraient bien inspirés de porter attention à ce mouvement, car nul doute qu’il ne va pas disparaître comme ça, mais risque fort au contraire de perdurer et de s’amplifier d’ici le 23 avril. A bons entendeurs…