Article de Vie locale - Publié le Mercredi 18 Avril 2018

Hôpital Lariboisière : nouvelles réductions de l'offre de soins !

  • Rassemblement devant Lariboisière 10 mars 2015 _escn1115.jpg

    Depuis 2015, les communistes du 10ème  ont organisé plusieurs rassemblements et fait signer plus de 2 000 pétitions pour que le  « nouveau Lariboisière » intègre, comme promis,  les 150 lits de gériatrie de Fernand Widal et pour s’opposer à la vente de 15% des terrains de l’hôpital. Mais de nouvelles réductions de l’offre de soins viennent d’être annoncées.

     

Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour le groupe hospitalier Lariboisière-Fernand Widal-Saint-Louis. Alors que le flou le plus total règne sur le niveau de déficit du groupe (de l’ordre de 18 millions d'euros pour l'exercice 2017), les organisations syndicales ont appris fin mars la suppression de 14 nouveaux lits dans le service de chirurgie digestive. Il ne restera donc plus que neuf lits ouverts à partir du 1er novembre 2018. Dans le même temps, il est annoncé la fermeture du standard de Lariboisière et son regroupement avec celui de Fernand Widal !

Pourtant, lors du Conseil de surveillance de l'AP-HP du 6 avril 2018, Anne Hidalgo avait rappelé qu'il « est essentiel de veiller à ce que le groupe hospitalier maintienne l'intégrité du service public hospitalier, c'est-à-dire le maintien de l'accès aux soins et de la qualité de la prise en charge pour tous afin d'éviter la mise en place d'un système à deux vitesses ».

Cela s'ajoute aux fermetures de lits et de services déjà progammées, comme par exemple le non transfert des lits de gériatrie de Fernand Widal à Lariboisière dans le cadre de la construction du « Nouveau Lariboisière ».

Dans le même temps, une véritable politique d'austérité s'abat sur les personnels de l'AP-HP : réduction des remplacements des congés annuels, non remplacement de certaines catégories de personnels administratifs et techniques, révision à la baisse du ratio personnels/patients, réduction des dépenses de formation… En s'attaquant ainsi au personnel, on s'attaque à la qualité de prise en charge de l'ensemble des patients !

Alors que la situation de l'arrondissement avec ses deux gares en fait un arrondissement facilement accessible permettant à l'ensemble des Franciliens de profiter de son offre de soins, ces fermetures de lits et ces amputations des services sont inacceptables.

Comme ils l'avaient fait en 2015 en luttant contre la réduction de 30 % des lits dans le cadre du « nouveau Lariboisière », les communistes du 10ème soutiennent les salarié-e-s du groupe hospitalier dans leur combat contre l'austérité à l'hôpital. Lors du Conseil d'arrondissement du 16 avril, les élu-e-s PCF du 10ème ont déposé un vœu demandant à la Maire du 10ème et au Président du conseil de surveillance du groupe hospitalier de faire part à la direction de l’AP-HP de leur opposition à ces mesures de réductions budgétaires et de maintenir l'ensemble des services et des personnels du groupe hospitalier pour permettre de continuer à proposer une offre de soins de qualité en direction de toutes les Parisiennes et de tous les Parisiens.

Les communistes demandent également que la direction du groupe hospitalier présente aux habitants du 10ème les évolutions prévues de l'offre de soins et que la Maire de Paris interpelle le directeur général de l'AP-HP pour lui faire part de son refus des coupes budgétaires. Le vœu a été adopté grâce au vote des seuls élu-e-s PCF. Les élu-e-s PS et EE-LV se sont abstenus. L'adjointe d'Anne Hidalgo en charge de la santé, Anne Souyris, a dit « travailler à un autre voeu » avant le prochain Conseil de Paris.

Plus fondamentalement, le déficit de l'AP-HP s'explique par la mise en place du paiement à l'acte, instauré par Nicolas Sarkozy. Le gouvernement de François Hollande a refusé de revenir sur cette décision. Les communistes ont toujours été opposés à ce principe qui revient à marchandiser la santé et continuent à demander que le gouvernement revienne sur cette loi.

Ils demandent un grand plan pour l'hôpital public qui prévoit un moratoire sur les fermetures d'hôpitaux et de services, la fin du numerus clausus pour former plus de médecins, la création de centres de santé dans les quartiers… Les parlementaires communistes ont commencé un tour de France des hôpitaux pour présenter leurs propositions pour un service public hospitalier de qualité  pour tous.