Article de Vie locale - Publié le Jeudi 1 Août 2013

Hôtel-Dieu : échec d’une tentative de déménagement de lits hospitaliers

  • Le 9 juillet 2013, rassemblement des personnels et usagers pour protester contre le projet de fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu et la mise à pied de Gérald Kierzeck, responsable du service des urgences, opposé à ce projet de démantèlement.

Le mois d’août est toujours un moment propice aux mauvais coups. Vendredi dernier 2 août, la direction de l’AP-HP, poursuivant son projet de démantèlement de l’Hôtel-Dieu, a tenté de déménager en catimini une partie des lits d’hospitalisation. Elle a fait appel à une société privée qui devait intervenir au petit matin, sans prévenir les services concernés. En procédant de cette façon, la direction de l’AP-HP « agit à la manière des patrons voyous », a déclaré Ian Brossat, président du groupe communiste et  Parti de gauche au Conseil de Paris.

La réaction rapide et résolue des personnels et des soutiens au maintien des activités de l’Hôtel-Dieu a mis en échec ce coup de force.  Les 16 lits et les matériels d’hospitalisation  indispensables au fonctionnement des urgences qui tournent à plein régime en cette période estivale, sont restés sur place.

Les personnels ont protesté et ont demandé à la direction de respecter les directives formulées le 10 juillet dernier par la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Celle-ci, compte tenu de l’ampleur des mobilisations ces derniers mois, avait annoncé que la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu était repoussée sine die. En effet une telle fermeture, si elle était mise en oeuvre, contribuerait à surcharrger les autres services d'urgence parisiens déjà saturés, tout particulièrement celui  de Lariboisière dans le 10e arrondissement.

Face aux inquiétudes des personnels et compte tenu de la fébrilité de la direction de l’AP-HP, Ian  Brossat demande à la Ministre un moratoire, à effet immédiat, sur l’ensemble des restructurations et réorganisations en cours à l’Hôtel-Dieu.