Article de Vie locale - Publié le Mardi 24 Novembre 2015

L’immeuble du 2 rue de Valenciennes : bientôt transformé en logements sociaux

C’est le 29 décembre 2012 que, vide depuis près de 2 ans, l’immeuble de bureaux a été occupé par des familles à la recherche d’un logement, avec le soutien de 2 associations d’aide aux mal-logés. Aussitôt les élus communistes du 10e demandent que l’immeuble soit ajouté à la liste des immeubles à réquisitionner pour être transformés en logements sociaux. Après une tentative infructueuse d’expulser les occupants, le propriétaire décide de mettre en vente l’immeuble. Les communistes demandent alors la préemption par la ville. Après une longue bataille juridique sur le prix de rachat, un compromis de vente est signé en septembre 2015 entre la ville et le propriétaire. Lors de sa séance du 2 novembre, le Conseil d’arrondissement a adopté une résolution proposant de conclure un bail avec la RIVP pour y réaliser 16 logements sociaux. Décision qui vient d’être validée par le Conseil de Paris.
  • Début janvier 2013, juste après l’occupation de l’immeuble inoccupé de bureau du 2 rue de Valenciennes, des banderoles ont été installées  demandant la réquisition pour en faire des logements sociaux.

  • Le 9 février 2013, rassemblement de soutien devant l’immeuble du 2 rue de Valenciennes, face aux menaces d’expulsions lancées par le propriétaire et pose de la banderole « La Réquiz d’or ».

     

Lors du Conseil de Paris de 23 et 24 novembre,  Didier Le Reste s’est réjoui de la préemption de cet ancien immeuble de bureaux qui va être confié à la RIVP pour y faire 16 logements sociaux. Une issue positive trouvée après 3 années de mobilisations et de batailles juridiques dont se félicitent Ian Brossat et Dante Bassino, adjoints communistes responsables du logement respectivement à Paris et dans la 10e. La bataille avait commencé à la fin décembre 2012 quand des mal-logés se sont installés dans l’immeuble de bureau du 2 rue de Valenciennes, vide depuis près de 2 ans, ancien siège de la société Histoire d’or.

Immédiatement, les élus communistes (Alain Lhostis et Marie-Thérèse Eychart) demandent la réquisition du bâtiment. Après avoir tenté d’expulser les occupants, le propriétaire décide de mettre en vente son immeuble. Les élus communistes font alors adopter en avril 2013 un vœu demandant au Maire de Paris de préempter le bâtiment.

Après de longues tractations, un compromis de vente a enfin été signé en septembre 2015 avec le propriétaire. Le Conseil d’arrondissement du 2 novembre dernier a adopté une résolution qui va permettre à la RIVP de réaliser 16 logements sociaux. 

Pour Ian Brossat, ce succès est emblématique du projet que, depuis sa prise de responsabilité à la délégation du logement, il défend, à savoir de transformer à Paris 250 000 m² de bureaux en logements sous la mandature. Une nécessité pour atteindre l’objectif de 25% de logements sociaux dans la capitale.

Intervention de Didier Le Reste au Conseil de Paris des 23 et  24 novembre 2015

Nous sommes très satisfaits que le Conseil de Paris se saisisse et adopte aujourd’hui cette délibération qui est le résultat d’une longue mobilisation dans le 10ème arrondissement.
La bataille a commencé à la fin décembre 2012 quand des mal-logés se sont installés dans l’immeuble de bureaux du 2 rue de Valenciennes.
Cet immeuble, ancien siège de la société Histoire d’Or, était en effet vide depuis près de 2 ans. Cette sous-utilisation de lieux importants en plein cœur d’un arrondissement  qui demeure déficitaire en logement social, malgré nos efforts en la matière, avait suscité une réaction légitime.
Je tiens d’ailleurs à souligner l’engagement à l’époque, de nos camarades Alain Lhostis et Marie-Thérèse Eychart qui ont pointé dès 2012 l’opportunité de renforcer par ce biais le parc de logements sociaux de l’arrondissement.
Le propriétaire tente alors d’expulser les occupants. Mais la manœuvre échouant face à la large mobilisation citoyenne, il a décidé de mettre en vente son immeuble.
Un vœu a alors été adopté en avril 2013 demandant au Maire de Paris de préempter le bâtiment.
Le propriétaire, en désaccord sur le prix de rachat proposé, a entamé une procédure judiciaire qui a duré 2 ans.
Un compromis de vente a enfin été signé en septembre 2015 entre la ville et le propriétaire.
Les différentes mobilisations et la détermination des élus, notamment ceux en charge du logement, Ian Brossat au niveau parisien et Dante Bassino dans le 10ème, soutenue par la majorité municipale, ont permis d’aboutir malgré les contraintes.
Ce succès est emblématique pour le 10e, mais aussi pour Paris, de la démarche engagée pour utiliser le foncier disponible et sous-utilisé dont les bureaux vacants, en particulier dans les zones où le besoin de nouveaux logements sociaux est le plus important.
Dans le 10e, comme dans d’autres arrondissements de la capitale, les terrains permettant la construction de nouveaux immeubles sont rares et nous devons mobiliser ceux disponibles.
Mais ils ne sont pas suffisants pour atteindre l’objectif de 25% de logements sociaux dans la capitale. La préemption, en particulier d’immeubles vides est donc une démarche que nous soutenons.
Je vous remercie.

Didier Le Reste, conseiller  communiste de Paris

Le 24 novembre 2015