La jeunesse mobilisée pour la régularisation des jeunes scolarisés dits « sans-papiers » !

Le samedi 21 juin s’est tenu le huitième et dernier « samedi de papiers »,  place de la Sorbonne, en soutien aux jeunes scolarisés dits « sans-papiers ». Ces samedis, à l’appel du Réseau Education sans frontière (RESF), des syndicats lycéens et étudiants et du Mouvement des jeunes communistes de France, ont vu affluer de nombreuses personnalités. Pierre Laurent, secrétaire national, et Nicolas Bonnet, président du groupe PCF-Front de gauche au Conseil de Paris, ont pris la parole pour le PCF. Dante Bassino, adjoint communiste au maire du 10e s’y est rendu à de nombreuses reprises et s’y est exprimé ce samedi 21 juin.

A chaque fois, les interventions soulignaient l’importance de cette question : aucun jeune ne quitte son pays d’origine par plaisir. Dante Bassino a insisté sur l’importance de la mobilisation des lycéens eux-mêmes : il a rappelé que, grâce au mouvement lycéen des mois d’octobre-novembre 2013, aucun autre lycéen n’a été expulsé depuis cette date. Mais aucune loi n’a été votée et les éléments que nous avons aujourd’hui de la prochaine loi sur l’immigration en préparation pour l’automne 2014 laissent penser que les jeunes majeurs dits « sans-papiers » seront les grands oubliés de cette loi. La lutte continue donc…

Ces samedis se sont inscrits également dans une mobilisation plus large en faveur de trois lycéens lyonnais dits « sans-papiers » mis en prison,  car accusés d’avoir menti sur leur âge à l’appui de tests osseux qui n’ont pourtant aucune valeur scientifique… Un appel pour leur libération, signé entre autres par Pierre Laurent, Nicolas Bonnet et Dante Bassino pour le PCF, est en ligne ici : http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1210530-alkasim-17-ans-et-narek-16-ans-en-prison-pour-avoir-fui-leur-pays-la-france-indigne.html. Si Narek a été libéré, Elkasim reste emprisonné. Carine a aussi été mise en prison après des tests osseux, il y a quelques semaines.

Le PCF 10 poursuivra évidemment la lutte pour les jeunes scolarisés dits « sans-papiers » tant que la loi n’aura pas apporté une réelle solution : seule la régularisation permettra à ces jeunes de pouvoir poursuivre leur scolarité de la même manière que leurs camarades. La France, pays hôte de l’Unesco, ne peut que s’enthousiasmer à l’idée de donner une éducation égale à tous ceux qui la demandent. Education, démocratie, égalité : de belles notions aujourd’hui bafouées par la France. Lutter pour les jeunes scolarisés dits « sans-papiers », cela permet aussi de lutter contre le Front national.

Ces samedis de papiers se concluront le vendredi 27 juin par les Assises régionales des jeunes scolarisés dits « sans-papiers » au Conseil régional, organisées par Henriette Zoughebi, conseillère régionale PCF aux lycées.