Comme tous les ans, le 25 novembre est la journée internationale contre les violences faites aux femmes. Cette journée prend une signification particulière cette année après la libération de la parole des femmes à laquelle on assiste depuis deux mois sur les réseaux sociaux.
Le Président de la République s’est d’ailleurs saisi de cette journée pour lancer son plan quinquennal pour l’égalité femme/homme. Des annonces qui ont laissé sceptiques nombre d’associations luttant au jour le jour pour l’égalité, car, si de bonnes intentions ont pu être présentées, les associations ne voient pas comment elles pourraient être financées. En effet, bien que le budget du secrétariat d’État pour l’Egalité femme/homme ait été annoncé en augmentation, il ne représente toujours qu’une part infinitésimale du budget de l’État et la suppression de la réserve parlementaire risque de priver les associations féministes de financements indispensables. Aussi, les effets d’annonce ont assez duré, il faut maintenant des actes clairs pour arriver à l’égalité femme/homme. Lorsque le président fait un discours de plus d’une heure sur l’égalité entre les femmes et les hommes sans jamais parler de l’inégalité salariale (les femmes ont toujours des salaires inférieurs de 27 % par rapport aux hommes, tout temps de travail confondu), on se dit que le Président de la République n’a pas bien compris l’ampleur des inégalités existants en France.
Au contraire, les communistes ont des propositions pour parvenir à cette égalité :
- Adoption de la loi cadre contre les violences faites aux femmes déposée par les groupes communistes à l’Assemblée nationale et au Sénat depuis 2013. Elaborée avec le Collectif national pour le droit des femmes, elle n’a été reprise ni par François Hollande ni par Emmanuel Macron.
- Abrogation des ordonnances Pénicaud qui aggravent la situation des femmes dans le monde du travail en renforçant le lien de subordination entre employeurs et employé-e-s et en supprimant les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Proposition d’une autre loi Travail faisant de l’égalité salariale une obligation dans chaque entreprise.
- Doublement des effectifs des inspecteurs-trices du travail afin qu’ils puissent contrôler la réalité de l’égalité entre les femmes et les hommes sur les lieux de travail.
- Pas de déqualification du viol en agression sexuelle
- Education à l’égalité pour toutes et tous de la crèche à l’université
- Formation de tou-te-s les profesionnel-le-s de santé, de justice et de police sur les violences faites aux femmes.
Pour les communistes, il est urgent de passer des paroles aux actes, de passer de la dénonciation d’actes odieux à une volonté politique d’en finir avec ces actes. Nous nous battrons pour cela, car comme disait Françoise Héritier, décédée il y a quelques jours : « L’inégalité entre les sexes est la première entre toutes et, si on arrivait à la déconstruire, on détruirait les jugements de valeur qui conduisent à l’oppression ».