Article de Vie locale - Publié le Samedi 10 Janvier 2015

Justice et vérité sur l’assassinat des 3 militantes kurdes

Depuis l’assassinat le 9 janvier 2013 des 3 militantes kurdes au 147 rue La Fayette dans les locaux centre d’information du Kurdistan, un présumé meurtrier aurait, selon de nombreuses sources, été identifié. Il semblerait que les services secrets turcs (MIT) soient impliqués. Mais l’instruction judiciaire pour dévoiler les commanditaires piétine.
  • Sur le mot d’ordre de la banderole de tête, une allusion au récent assassinat politique des journalistes  de Charlie Hebdo : « Il y a deux ans, trois femmes kurdes. Aujourd’hui Charlie Hebdo ».

  • La manifestation est passée devant l’immeuble du 147 rue La Fayette où s’est déroulé le triple assassinat le 9 janvier 2013.

  • Parmi les soutiens à la manifestation, les militants et élus communistes (ici Dante Bassino, maire adjoint du 10e et Dominique Tourte, conseillère du 10e).

Une nouvelle manifestation s’est tenue ce 10 janvier 2015 près de la gare du Nord. Un rassemblement pour exiger vérité et justice sur ce triple meurtre. Les représentants de la communauté kurdes et les familles des victimes, soutenus  par de nombreuses organisations dont le PCF, ont pris cette initiative pour interpeller les autorités françaises pour que la lumière soit faite sur ce crime odieux qui s’est déroulé sur son territoire. Celles-ci sont réticentes à lever le secret défense sur les informations des services de renseignements qui pourraient faire avancer l’enquête judiciaire. Les juges d’instruction attendent toujours une réponse à la demande de déclassification faite en septembre dernier.

Lors de ses rencontres successives avec le président de la république turque, François Hollande ne semble pas avoir évoqué cette affaire, ni avoir demandé une coopération avec la justice française. Les manifestants demandent au gouvernement français de faire pression sur les autorités turques pour les amener à coopérer avec la justice française et de permettre la déclassification des informations demandées par les juges d’instruction. C’est la seule condition pour obtenir l’interpellation et le jugement des commanditaires de ces assassinats politiques.