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Le 17 juillet 2012, lâcher de bateaux (en papier) sur le canal Saint Martin pour dénoncer l'indifférence des Etats à l'égard des naufrages de migrants.
Un rassemblement motivé par l’importance de l’hécatombe : le Haut-Commissariat des Nations les réfugiés a dénombré 1 500 victimes en Méditerranée en 2011. Et ce au moment où, en raison de l’intervention en Lybie, l’OTAN avait déployé des centaines de bateaux et de moyens aériens auxquels aucun événement n’aurait dû échapper. D’ailleurs, des survivants d’un naufrage survenu au printemps 2011 au large des côtes libyennes, soutenus par la coalition d’ONG, ont saisi en avril 2012 la justice française d’une plainte pénale contre l’inaction des forces françaises et non-assistance à personnes en péril. Ayant obligatoirement reçu les messages de détresse, les militaires français ont manqué à leurs obligations de venir au secours de ces personnes en péril. Une affaire à suivre…
Au cours de ce rassemblement, a été évoqué bien évidemment le sort des exilés afghans, toujours nombreux à transiter par notre arrondissement, qui au péril de leur vie tentent par tous les moyens possibles de traverser la Manche pour rejoindre l’Angleterre.
Les dispositifs mis en place par l’Union Européenne visant à externaliser les contrôles migratoires au-delà de nos frontières n’ont fait que déplacer les flux migratoires et les rendre plus dangereux. Sans attendre, le nouveau gouvernement doit rompre avec la politique xénophobe incarnée par les ministres de Sarkozy et amorcer des rapports de coopération fructueuse pour tos avec les pays du Sud.