Alors que le pays a connu une vague de froid, que des personnes à la rue sont mortes, que des enfants vont à l’école après avoir dormi dehors, le gouvernement n’a plus de ministre du Logement depuis maintenant près d’un mois. Le logement, sujet mineur pour le gouvernement !
Le 1er février, la Fondation Abbé Pierre a publié, 70 ans après l’appel de l’Abbé Pierre, son rapport annuel où elle explique que la bombe sociale du logement a explosé. Les chiffres font froid dans le dos : 12,1 millions de personnes fragilisées par la crise du Logement, plus d’un million de personnes qui vivent dans un habitat indigne, 38 000 personnes expulsées l’année dernière avec le concours de la force publique…
Les élus PCF continuent quant à eux à travailler sur cette question, à se battre pour le logement pour toutes et tous, à œuvrer pour que personne ne se retrouve à la rue suite à une expulsion locative.
C’est le sens du vœu déposé par les élu.e.s PCF du 10ème lors du conseil d’arrondissement du 23 janvier 2024, qui demandait une poursuite de la trêve hivernale après le 31 mars. C’est une nécessité alors que les difficultés sociales sont de plus en plus fortes et que tous les acteurs du domaine craignent de trop nombreuses expulsions ce printemps.
C’est aussi indispensable quand le gouvernement ne cesse de supprimer des places d’hébergement d’urgence et refuse même des amendements déposés par les élu.e.s PCF au Parlement pour financer de nouvelles places d’hébergement d’urgence.
Selon Elie Joussellin, adjoint PCF au logement à la Mairie du 10ème qui a porté ce vœu : « c’est important aussi à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques. Les élu.e.s PCF ont toujours soutenu l’idée d’accueillir ces jeux et nous avons toujours travaillé à en faire des jeux populaires. Aujourd’hui, on remarque que de nombreux propriétaires essaient de récupérer leur logement afin de le mettre sur les plateformes touristiques. Ce n’est pas acceptable et nous œuvrons pour le rendre impossible. C’est le sens de l’amendement déposé par Ian Brossat, Sénateur communiste, pour interdire de mettre sur les plateformes un appartement que l’on vient de récupérer. C’est le sens de ce vœu qui demande une sorte de trêve olympique afin qu’aucune personne de bonne foi ne soit expulsée avant les JO 2024. »
Si l’amendement de Ian Brossat a été refusé au Sénat, le vœu des élu.e.s PCF a été adopté au Conseil d’arrondissement (avec un vote contre de l’élu d’opposition). Le vœu sera mis au vote du conseil de Paris début février.
Dans le 10ème, comme à Paris, les communistes resteront mobilisés pour défendre les familles menacées d’expulsion, pour créer du logement social, pour réquisitionner les bâtiments vacants, pour faire respecter l’encadrement des loyers, pour réguler les plateformes touristiques… Tant de sujets que le gouvernement a abandonnés et qui restent primordiaux alors que le logement demeure le premier poste de dépense des ménages français.
Adjoint à la Mairie du 10ème, en charge du logement et de la mémoire.