Article de Vie locale - Publié le Jeudi 20 Octobre 2016

Migrants : combien d’évacuations encore avant des solutions pérennes ?

  • Une nouvelle évacuation de migrants a eu lieu ce matin du 20 octobre au bord du canal St Martin, la quarantième depuis juin 2015. Une évacuation musclée, sans relogement pérenne. Une honte au pays qui ne mérite plus sa qualification « des droits de l’homme ».

Ce matin, une nouvelle fois, un camp de migrants a été évacué. Cette fois sur le canal Saint-Martin dans le 10ème. 30 personnes auraient été arrêtées et placées en centre de rétention. Pour les autres, aucune solution de relogement n'aurait été proposée. A côté, sous le métro aérien de Stalingrad, le camp a été sauvegardé. Ainsi, ce sont de nombreux migrants qui se retrouvent de nouveau à la rue, leurs tentes ayant été détruites.

Hier, c'est avenue de Flandre, dans le 19eme, que de nombreux migrants se sont fait arrêter...

Cela ne peut plus continuer.

Les élus et militants communistes du 10e se félicitent de l’ouverture prochaine d’un centre d'accueil  à Paris. C'est un bon début, mais cela  ne réglera pas tout.

Les communistes demandent que l'on cesse la chasse aux sans-papiers dans les rues de Paris. Ils exigent la libération des sans-papiersarrêtés, car. Le PCF demande aussi que toutes les solutions soient étudiées pour assurer l'hébergement de toutes et tous. Les communistes ne comprennent pas non plus que l'Ile de France ne soit pas prise en compte dans le plan gouvernemental de création de places en hébergement d'urgence.


En face du lieu de l'évacuation de ce matin, se trouve au 191 quai de Valmy, le bâtiment de la SERAP qui est resté vide depuis 10 ans. Les militants et élus PCF du 10ème demandent depuis près d'un an sa réquisition pour pouvoir loger les migrant-e-s. Soutenus par la majorité du 10ème, la lettre qu'ils ont adressée à Emmanuelle Cosse, Ministre du Logement, en juillet, est restée sans réponse.

L'Etat doit maintenant prendre ses responsabilités. Le cynisme n'a pas sa place au pays des droits de l'homme.