Article de Vie locale - Publié le Jeudi 22 Juin 2023

Morts au travail : une plaque pour rendre hommage et faire avancer une question de sécurité au travail !

  • Plaque commémorative  Morts au travail dsc00183.jpeg

    Le 28 avril dernier, une plaque en hommage aux travailleurs morts suite à un accident du travail a été apposée à la Bourse du travail, rue Château d’Eau dans le 10ème. Une initiative portée par Elie Joussellin, adjoint à la Mémoire du 10ème au début de son mandat. A cette occasion, Nicolas Bonnet, Président du groupe communiste au Conseil de Paris a pris la parole, en présence de la Maire du 10ème et des élus PCF, Laurence Patrice et Elie Joussellin.

  • Plaque commémorative Morts au travail dsc00195.jpe

    La plaque commémorative a été apposée dans le hall d’entrée de la Bourse du travail située rue Château d’Eau. Elle rappelle que chaque année un millier de personnes meurent des suites d’un accident du travail ou des suites d’une maladie professionnelle et invite à renforcer les actions pour améliorer des conditions de prévention et de sécurité au travail.

     

Le 28 avril dernier, journée internationale d’hommage aux morts au travail, une plaque a été dévoilée à la bourse du travail, rue du Château d’Eau, dans le 10ème. Ce fut une demande des élu.e .s PCF du 10ème, portée par Elie Joussellin, adjoint à la Mémoire à la Mairie du 10ème, dès le début du mandat municipal.

En France, 1000 travailleurs chaque année décèdent des suites d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle. Cette plaque est l’occasion de rendre hommage aux travailleurs ubérisés, où la course à la rentabilité se fait au détriment de la sécurité des travailleurs. Cette plaque est l’occasion de rendre hommage à ces 5 éboueurs, ces 28 ouvriers de l’industrie, ces 82 ouvriers du BTP, ces 13 bûcherons, ces 35 agriculteurs, ces 13 marins-pêcheurs, ces 11 militaires, ces 10 livreurs de repas qui sont morts en 2021 des suites d’un accident du travail.

En 2023, 139 travailleurs sont déjà recensés morts, suite à un accident du travail (chiffre au 21 juin 2023). Et ces chiffres ne sont évidemment pas exhaustifs, ne faisant que recenser les accidents évoqués dans la presse.

Cette question reste peu présente dans le débat public. Alors que, depuis 2017, le gouvernement a détricoté la prévention au travail en diminuant par exemple le nombre d’inspecteurs du travail et en supprimant les CHSCT, alors que les derniers mois ont vu la surdité du gouvernement face au mouvement social contre la réforme des retraites, poser cette plaque, c’est d’abord défendre les droits des travailleurs.

Poser cette plaque, c’est aussi le symbole d’une mémoire vivante, d’une mémoire qui fait vivre les luttes. Son inauguration ne règle pas la question de la sécurité au travail, mais vise à rendre plus visible ce problème. Pour les communistes, l’amélioration de la sécurité au travail est une priorité.

C’est pourquoi, à cette occasion, les élu.e.s PCF au Conseil de Paris ont  déposé une délibération contenant plusieurs mesures ayant pour objectif de faire de Paris, une ville « zéro mort au travail ». Parmi les propositions des communistes : la limitation de la sous-traitance et la création d’un observatoire pour les morts au travail. Selon Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris, « Combattre le phénomène implique de le rendre ­visible. L’observatoire complétera les chiffres officiels par les remontées des hôpitaux de l’AP-HP, des forces de sécurité, des services de la Ville et de l’État qui seront autour de la table. ».

L’ensemble des communistes continueront à porter cette question pour que plus aucun travailleur ne risque sa vie en allant la gagner.

Adjoint à la Mairie du 10ème, en charge du logement et de la mémoire.