Le 28 avril dernier, journée internationale d’hommage aux morts au travail, une plaque a été dévoilée à la bourse du travail, rue du Château d’Eau, dans le 10ème. Ce fut une demande des élu.e .s PCF du 10ème, portée par Elie Joussellin, adjoint à la Mémoire à la Mairie du 10ème, dès le début du mandat municipal.
En France, 1000 travailleurs chaque année décèdent des suites d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle. Cette plaque est l’occasion de rendre hommage aux travailleurs ubérisés, où la course à la rentabilité se fait au détriment de la sécurité des travailleurs. Cette plaque est l’occasion de rendre hommage à ces 5 éboueurs, ces 28 ouvriers de l’industrie, ces 82 ouvriers du BTP, ces 13 bûcherons, ces 35 agriculteurs, ces 13 marins-pêcheurs, ces 11 militaires, ces 10 livreurs de repas qui sont morts en 2021 des suites d’un accident du travail.
En 2023, 139 travailleurs sont déjà recensés morts, suite à un accident du travail (chiffre au 21 juin 2023). Et ces chiffres ne sont évidemment pas exhaustifs, ne faisant que recenser les accidents évoqués dans la presse.
Cette question reste peu présente dans le débat public. Alors que, depuis 2017, le gouvernement a détricoté la prévention au travail en diminuant par exemple le nombre d’inspecteurs du travail et en supprimant les CHSCT, alors que les derniers mois ont vu la surdité du gouvernement face au mouvement social contre la réforme des retraites, poser cette plaque, c’est d’abord défendre les droits des travailleurs.
Poser cette plaque, c’est aussi le symbole d’une mémoire vivante, d’une mémoire qui fait vivre les luttes. Son inauguration ne règle pas la question de la sécurité au travail, mais vise à rendre plus visible ce problème. Pour les communistes, l’amélioration de la sécurité au travail est une priorité.
C’est pourquoi, à cette occasion, les élu.e.s PCF au Conseil de Paris ont déposé une délibération contenant plusieurs mesures ayant pour objectif de faire de Paris, une ville « zéro mort au travail ». Parmi les propositions des communistes : la limitation de la sous-traitance et la création d’un observatoire pour les morts au travail. Selon Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du groupe communiste au Conseil de Paris, « Combattre le phénomène implique de le rendre visible. L’observatoire complétera les chiffres officiels par les remontées des hôpitaux de l’AP-HP, des forces de sécurité, des services de la Ville et de l’État qui seront autour de la table. ».
L’ensemble des communistes continueront à porter cette question pour que plus aucun travailleur ne risque sa vie en allant la gagner.
Adjoint à la Mairie du 10ème, en charge du logement et de la mémoire.