Article de Vie locale - Publié le Dimanche 3 Avril 2016

Non aux expulsions locatives !

  • Lors de la minifestation du 2 avril, Dante Bassino, adjoint au maire du 10ème en charge du logement, à côté de la banderole de soutien aux familles du 10ème menacées d'expulsion. 

A la veille de la fin de la trêve hivernale, les élus communistes sont de nouveau intervenus lors du Conseil d’arrondissement du 10e et du Conseil de Paris pour rappeler leur opposition à toute expulsion spéculative.

A l’automne dernier, ils avaient vivement protesté contre les expulsions locatives réalisées par la Préfecture en dépit de la protection accordée par le Droit au logement opposable (DALO) et la loi ALLUR, en particulier dans le cas d’habitat insalubre ou indécent. Aucune solution de relogement n’avait été proposée par la Préfecture en violation de la circulaire du 26 octobre 2012.

Ils demandent que la préfecture sursoit aux expulsions des familles  qui n’ont pas bénéficié d’une proposition de relogement et qu’un travail de concertation entre la Préfecture et la ville de Paris se mette en place dans le but d’atteindre au plus vite zéro expulsion sans proposition adaptée de relogement.

Dans ce but, Dante Bassino, adjoint au Maire du 10e en charge du logement, a déjà pris des contacts avec la Préfecture. Il a par ailleurs organisé le 17 mars une réunion en présence de familles menacées d’expulsion afin d’assurer un suivi précis des dossiers. Il a été décidé avec les familles concernées d’organiser une manifestation  le jeudi 14 avril dans le 10e.

Lors du Conseil de Paris des 29 et 30 mars, Didier Le Reste, Conseiller communiste de Paris a présenté un vœu contre les expulsions qui a été adopté.

 

Intervention de Didier Le Reste lors du Conseil de Paris 29 et 30 mars 2016

 La majorité municipale a mis au cœur de ses engagements l’amélioration de l’habitat et de l’accès au logement pour les Parisiens.

C’est une priorité du mandat. La part consacrée au logement dans le programme d’investissement de la mandature, en est l’exemple le plus frappant rappelons que sur les 10 milliards d’euros d’investissement prévus, plus de 3 milliards d’euros doivent être consacrés au logement. Preuve de notre détermination à agir par tous les moyens à notre disposition.

Mais le combat que nous menons ne peut être livré seul. Nous devons  travailler en lien avec l’Etat sur cette question.

Au-delà des baisses des aides à la pierre, ce que nous avons déjà eu l’occasion de regretter dans cet hémicycle, nous devons travailler ensemble pour éviter que des familles se retrouvent à la rue. Nous devons travailler ensemble en amont des expulsions pour mettre tout en œuvre pour empêcher le drame et le point de non-retour que constitue une expulsion.

Ce travail est long et complexe.

Nous avions déjà évoqué ici en décembre la question des expulsions locatives et le Conseil de Paris avait déjà alerté la Préfecture sur ses inquiétudes face, notamment, à l’expulsions de familles reconnues prioritaires DALO.

Le courrier envoyé par Monsieur le Préfet à l’automne dernier à la Maire de Paris ne nous avait en effet pas rassurés puisqu’il indiquait une volonté d’accentuer le rythme des expulsions à partir du printemps 2016.

Ce que nous voyons dans les arrondissements, semble malheureusement confirmer cette accélération du rythme des expulsions ce qui suscite vous vous en doutez, émoi et mobilisations.

A la veille de la fin de la trêve hivernale, il nous a donc semblé indispensable d’interpeller à nouveau la Ville et la Préfecture pour rappeler et acter le fait qu’aucune expulsion ne doit avoir lieu sans qu’une proposition de relogement adapté aux besoins et aux capacités de la famille n’ait pu être faite.  

Je vous remercie.

Didier Le Reste, Conseiller communiste de Paris

Le 30 mars 2016