Article de Vie locale - Publié le Samedi 24 Mai 2014

Nouvelle occupation d'une boutique boulevard de Strasbourg !

Le quartier du Château d’Eau/boulevard de Strasbourg se caractérise par la présence de dizaines d’ongleries et de salons de coiffure afro. Un secteur, comme d’autres dans l’arrondissement, marqué par des conditions d’exploitation très dures pour les travailleurs. Beaucoup n’ont pas de papiers, pas de fiches de salaire, pas de protection sociale, des rémunérations modestes et souvent des retards de paiement importants. Faute de moyens et de réelle volonté politique, les services de l’Etat ne sont pas en mesure de faire des contrôles efficaces pour faire respecter les législations en vigueur.
  • Depuis le 22 mai, le salon de coiffure et d'onglerie du 57 bd de Strasbourg est occupé par une vingtaine de salariés chinois et africains. La plupart sont sans-papiers et n'ont pas été payés ces derniers mois.

Depuis le jeudi 22 mai, un salon de coiffure et d'onglerie du boulevard de Strasbourg est de nouveau occupé.
Situé au 57 boulevard de Strasbourg, ce salon a les mêmes pratiques que celui du 50 qui a connu cet hiver une grève de plus de 70 jours aboutissant à la régularisation de sept travailleurs. Là aussi, ces travailleurs sont employés sans contrat de travail, n’ont pas été payés depuis l'ouverture du magasin en décembre et  la plupart sont également sans papiers !
Avec l'appui de l'Union locale CGT 10, de l'Union départementale CGT de Paris et de l'Union syndicale du commerce, une vingtaine de travailleurs (chinois et ivoiriens) occupent le salon depuis hier.
Le PCF du 10ème apporte tout son soutien aux travailleurs en grève et  Dante Bassino, élu communiste de l'arrondissement, a rencontré dès vendredi matin les grévistes.
Alors qu'une énième proposition de loi sur l'immigration est en préparation, il est temps que le législateur comprenne que les durcissements successifs des conditions de régularisations ne font qu'encourager la dégradation des conditions de travail, le travail dissimulé et le manque à gagner par l’Etat en termes de cotisations sociales.
Fin du travail dissimulé, régularisation des travailleurs, paiement des salaires dus : telles sont les revendications des communistes pour toutes les boutiques de ce secteur  et au-delà des autres quartiers de l’arrondissement où des pratiques comparables subsistent !