Article de Vie locale - Publié le Vendredi 25 Juillet 2014

L'occupation reprend au 57 boulevard de Strasbourg !

L'occupation du 57 boulevard de Strasbourg a repris. Après avoir payé les salaires, rempli les contrats de travail et les Cerfas il y a deux mois, le patron a annoncé la liquidation judiciaire de l'entreprise. La lutte continue pour la fin du travail dissimulé et la régularisation des travailleurs sans papiers.

L'occupation de la boutique d'onglerie/coiffure du 57 boulevard de Strasbourg a repris le jeudi 24 juillet. Ce jour-là le patron a, en effet, annoncé aux travailleurs, essentiellement des femmes, que la boutique était mise en liquidation judiciaire et qu'elles devaient arrêter de travailler.

C'est dans cette boutique qu'une grève avec occupation avait eu lieu fin mai/début juin et que le patron s'était engagé à payer les salaires, établir des contrats de travail et remplir les Cerfas permettant la régularisation des travailleurs, très majoritairement sans papiers. Cette régularisation aurait pu avoir lieu en septembre, du fait de leur ancienneté sur ce lieu de travail.

Le PCF est pleinement solidaire des travailleurs, aujourd'hui plus que jamais menacé-e-s, tant dans leur emploi que pour une possible régularisation. Nous appelons à ce que tout soit fait pour que le travail dissimulé, l'exploitation des sans papiers et le véritable réseau mafieux qui s'est installé sur le dos des plus vulnérables prennent fin le plus rapidement possible boulevard de Strasbourg. De premières réunions avaient eu lieu en juin et en juillet à la mairie avec la CGT et des représentants des patrons pour avancer sur la question. Cela doit se poursuivre.

Quant à ce magasin, nous serons mobilisés, au côté de l'UD CGT Paris et des travailleurs, pour montrer que ce n'est pas le fait de faire respecter les lois les plus élémentaires (payer les gens pour leur travail, établir des contrats de travail...) qui fait échouer une entreprise, mais bien le réseau mafieux qui est autour. Ce patron n'a en effet pas hésité à dire aux travailleurs : "A Chateau d'Eau, ça n'a jamais marché comme ça. Vous voyez bien, quand on respecte les lois, ça ne marche pas." La loi sera respectée à Château-d'Eau n'en déplaisent aux patrons voyous profitant du système depuis trop longtemps et qui voudraient que cela perdure.