Article de Vie locale - Publié le Mercredi 12 Novembre 2014

Pas d’expulsion du salon de coiffure pour les « 18 du 57 » !

Commencée le 22 mai dernier, la lutte engagée par les 18 travailleurs et travailleuses du salon de coiffure/onglerie du 57 bd de Strasbourg se poursuit. Après avoir dans un premier temps accepté de faire des contrats de travail et de payer les salaires dus, le patron a déposé le bilan le 22 juillet. Depuis ils occupent le salon et ont porté plainte pour traite d’êtres humains, banqueroute organisée, travail dissimulé… Mais menacés d’expulsion de leur salon, ils attendent la décision du tribunal.
  • Rassemblement dans le salon de coiffure du 57 lors de l’annonce de la décision du tribunal de ne pas expulser les  grévistes de leur local, en présence de Didier Le Reste, conseiller de Paris.

Le tribunal vient de rendre son verdict : il n’y a pas d’autorisation d’expulsion des  travailleurs du 57. Les élus communistes du 10e totalement  impliqués dans ce conflit  se réjouissent de cette décision. Ils viennent de publier  le communiqué de presse qui suit :

On apprend aujourd’hui, suite à une décision de justice, que les coiffeuses et manucures en lutte à château d’eau du 57 ne seront pas expulsées de leur local.

Le salon de coiffure situé au 57 boulevard de Strasbourg est occupé jour et nuit depuis juillet par les 18 travailleurs et travailleuses (en majorité des femmes) qui ont dénoncé leur conditions d’exploitation.

Cette décision protège le salon « du 57 » devenu un véritable lieu de résistance dans cette zone de non-droit. Vraisemblablement plus de 1 500 personnes travaillent dans des conditions de travail indignes des droits fondamentaux dans le quartier château d’eau.

C’est une première victoire judiciaire pour les courageux hommes et femmes « du 57 » et un grand ouf de soulagement pour eux et tous ceux qui les soutiennent.

Le PCF, ses élus et militants réaffirment leur engagement sans faille pour que les lois de la République soient appliquées dans ce secteur du 10èmearrondissement.

De même, ils continueront d’agir avec d’autres pour que ces travailleuses et travailleurs soient protégés en obtenant entre autres une régularisation de leur situation.

Les élus communistes vont de nouveau interpeller en ce sens les autorités politiques, policières et judiciaires.

Communiqué de presse des élus communistes du 10ème arrondissement de Paris,
Didier Le Reste, Dante Bassino et Dominique Tourte

Paris le 6/11/2014