Article de Vie locale - Publié le Mercredi 3 Juin 2015

Les personnels des hôpitaux du 10ème contre le projet Hirsch : les communistes solidaires !

  • Les personnels des hôpitaux du 10ème, en manifestation devant la mairie de l’arrondissement pour protester contre le projet de charcutage des 35 heures de Martin Hirsch, ont été accueillis par les les élus communistes, Didier Le Reste et Dominique Tourte. La délégation qui a été reçue par la maire a été déçue par son positionnement en faveur du projet de réorganisation qui a suscité une mobilisation massive des personnels ces dernières semaines.

     

Depuis plusieurs semaines, les personnels des hôpitaux de Paris ont entamé une grève extrêmement suivie après la présentation du rapport de Martin Hirsch, président de l'AP-HP (Assistance publique-hôpitaux de Paris), prévoyant la remise en cause des 35h à l'hôpital. Ce projet, pour les personnels et les syndicats regroupés en intersyndicale (CGT, FO, CFDT, Unsa, Sud, CFE-CGC, CFTC) n'est pas acceptable. La surcharge de travail et le manque de personnel font qu'ils ne peuvent déjà pas prendre leurs RTT. Tous pointent aussi que la surcharge de travail génère des soins moins efficaces pour les patients.
Pour beaucoup, ce projet est la goutte d'eau qui fait déborder le vase après la loi HPST, la loi Touraine, les différents projets de restructuration dont celui de Lariboisière.
Ce jour, les personnels du groupe hospitalier Lariboisière-Saint Louis ont décidé de manifester devant la mairie du 10ème  pour interpeller le maire Remi Féraud, également président du Conseil de surveillance du groupe hospitalier. Les manifestants, deux cents environ, essentiellement des femmes, ont très rapidement été encerclés par plus de six cars de police. Remi Féraud dément les avoir appelés ! Didier Le Reste et Dominique Tourte, présents sur place, ont apporté leur soutien aux grévistes.
Une délégation a été reçue par le maire. Celui-ci s'est montré intransigeant, soutenant le projet de Martin Hirsch.
Pour les communistes, cette réponse n'est pas acceptable. Casser les conditions de travail du personnel hospitalier, c'est massacrer les soins pour tous. Les personnels ont déjà annoncé une nouvelle manifestation le 11 juin prochain. Il va sans dire que les militants et élus communistes seront aux côtés de l'intersyndicale et des personnels. Car, ce dont l'AP-HP a besoin, c'est de personnel supplémentaire et non  d'être le ballon d'essai de ce que ce le Medef veut imposer à toute la société !
Voici le communiqué des élus communistes du 10ème  après cette fin de non-recevoir de Remi Féraud.

Communiqué des élus PCF-Front de Gauche du 10ème arrondissement

 Le mouvement social engagé depuis le 21 mai dernier dans l’unité syndicale par les personnels de l’AP-HP contre le projet de réorganisation du Directeur Général Martin Hirsch a connu ce jour de nouveaux prolongements. Dans le 10ème arrondissement de Paris, les personnels des Hôpitaux de Saint-Louis, Lariboisière et Fernand Widal sont venus en manifestation à la Mairie pour y rencontrer le Maire, Président du Conseil de Surveillance du groupe hospitalier.

Malgré un dispositif policier surdimensionné, confinant à la provocation, les élu-e-s et militants du PCF ont pu s’adresser aux manifestants.

Didier Le Reste, élu PCF-Front de Gauche du 10ème arrondissement, Conseiller de Paris, a rappelé la solidarité et le soutien des communistes à la lutte unitaire des personnels, jugée légitime et fondamentale, car portant sur un enjeu de société : de quelle politique de santé publique avons-nous besoin ?

Quelle part des richesses produites (PIB) doit être consacrée au renforcement de la qualité des soins et par voie de conséquence à l’amélioration des conditions de travail des personnels ?

Les communistes considèrent que le projet de « charcutage » des 35H visant à réaliser des économies (20 à 25 millions d’euros par an) sur le dos des agents, et donc des patients, doit être retiré et laisser place à de véritables négociations sur d’autres bases que celles que tente d’imposer l’AP-HP.

S’il doit y avoir des négociations, elles doivent porter sur la mise en place d’effectifs suffisants, formés et qualifiés, permettant d’améliorer les conditions de vie et de travail des personnels et la prise en charge des patients.

Cela passe déjà par la titularisation des 10 000 précaires, par la revalorisation des salaires, la reconnaissance et le réel paiement des qualifications.

Le projet porté par Martin Hirsch, en lien avec la loi Santé 2015 (adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale) qui prévoit 825 millions d’euros d’économies pour l’hôpital public et la suppression de 22 000 emplois, doit être mis en échec.

En cette année où nous fêtons les 70 ans de la Sécurité Sociale, c’est bien d’une autre politique de santé et de protection sociale dont nous avons besoin, alors que 26% de nos concitoyens diffèrent ou renoncent à se faire soigner faute de moyens financiers suffisants.

 Les élu-e-s et militants du PCF demeurent mobilisés et réaffirment leur disponibilité pour contribuer à une issue positive au conflit social en cours, privilégiant les intérêts des patients et des personnels à toutes autres considérations.

 Paris 2 juin 2015

 Les élu-e-s PCF-Front de Gauche du 10ème arrondissement

Didier Le Reste, Dominique Tourte, Dante Bassino.