Article de Vie locale - Publié le Dimanche 28 Janvier 2018

Plus de personnes à la rue fin 2017 : le gouvernement n’a pas tenu sa promesse !

  • Dans notre arrondissement, ce sont des dizaines de personnes qui vivent dans la rue, sous un porche, dans leur voiture, dans des halls d’immeubles. Plusieurs associations réalisent quotidiennement des maraudes qui permettent d’entrer en contact avec ces personnes et de leur apporter un peu de réconfort.

     

Lors du Conseil d’arrondissement du 22 janvier, Dante Bassino, adjoint PCF à la Maire du 10ème, a rappelé les propos du Président de la République tenus en juillet 2017 à Orléans : « D’ici à la fin de l’année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois ». Il ajoutait : « la première bataille : loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d’urgence ».

 L’engagement n’a pas été tenu. Pour atteindre un tel objectif, il aurait fallu développer un plan massif de création de places d’hébergement dans le pays. Cela n’a pas été entrepris.

Le Samu social de Paris est toujours saturé et seulement 30% des appels au 115 permet d’aboutir à une mise à l’abri.

 A cette absence de volonté politique, s’ajoute l’indignité des propos tenus le 29 décembre par le Secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement : il soutenait que les capacités d’accueil étaient globalement satisfaisantes en fin d’année 2017, mais que le gouvernement ne pouvait être blâmé pour les situations de ceux qui sont à la rue, parce qu’ils veulent y rester. Scandaleux !

 La Ville de Paris poursuit ses efforts en mettant à disposition des bâtiments non occupés pour y faire de l’hébergement d’urgence. Elle a proposé plusieurs sites mobilisables, mais l’Etat n’a pas souhaité y ouvrir des places d’hébergement. Par exemple, aucune explication n’a été apportée par le gouvernement sur la possibilité d’utiliser les lits vides de l’hôpital du Val de Grace pour y accueillir des personnes sans abri.

 En outre, l’Etat ne développe aucune politique volontariste pour ouvrir des places dans les départements franciliens dont certains disposent d’une capacité très limitée de places d’hébergement d’urgence.

 C’est pourquoi, dans le vœu présenté par Dante Bassino et adopté par les élus du 10ème, il a été demandé que la ville de Paris, tout en poursuivant une politique active d’accueil, intervienne auprès de l’Etat en faveur d’ouvertures plus nombreuses de centres, en particulier dans l’Ouest parisien et dans les départements limitrophes sous-dotés tels que les Hauts de Seine.