Article de Vie locale - Publié le Mardi 2 Avril 2019

Pour le PCF Paris : notre santé n’est pas à vendre !

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    Les communistes parisiens autour de Nicolas Bonnet, Président du groupe PCF au Conseil de Paris, et Marianne Journiac, candidate sur la liste PCF aux Européennes, devant l’hôpital Bichat avec l’affiche de campagne pour les élections européennes « Hôpitaux Maternités EHPAD : Non à l’Europe qui saigne – Oui à l’Europe qui soigne ».

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    A l’occasion du Tour de Paris des hôpitaux, les communistes du 10ème sont allés à la rencontre des personnels des hôpitaux Saint-Louis et Lariboisière. Ici devant l’hôpital Lariboisière, en présence de Dante Bassino, adjoint PCF à la Maire du 10ème.

Du 18 au 30 mars 2019, les communistes parisiens ont effectué un tour des hôpitaux de Paris. Dans le sillage des parlementaires PCF qui, il y a un an, avaient lancé le tour de France des hôpitaux, les militants communistes sont allés à la rencontre des personnels et des usagers pour présenter leurs propositions.

Depuis quinze ans, le service public de la santé est accablé : baisse des effectifs, fermetures d’hôpitaux ou de services. Les ministres passent et le traitement reste le même : deux comprimés de libéralisme matin, midi et soir. Lorsqu’un traitement ne fonctionne pas, il faut en changer. Les communistes demandent l’abrogation des lois Bachelot et Touraine qui instaurent la tarification à l’activité et la mise en place des Groupements Hospitaliers de Territoires (GHT). Ils proposent l’embauche immédiate de 100 000 personnels et ensuite de 12 000 personnes par an, ainsi qu’un moratoire sur les fermetures d’hôpitaux et de service… Lors des rencontres devant tous les hôpitaux, ces mesures ont reçu un très bon accueil de la part du personnel.

A l’hôpital Bichat, dernière étape de ce tour de Paris, Elie Joussellin, secrétaire de section du PCF Paris 10 et coordinateur Santé du PCF Paris, a rappelé que les inégalités de santé ne touchaient pas que les zones rurales, mais aussi Paris. Ainsi, l’espérance de vie à la naissance varie de 7 ans entre le 16ème arrondissement et le 18ème. Pour lutter contre cela, Nicolas Bonnet-Oulaldj, président du Groupe PCF au Conseil de Paris, a présenté deux propositions : déjà un moratoire sur les fermetures de services et d’hôpitaux à Paris, alors que les élu-e-s communistes sont les seuls depuis 2014 à s’être opposés aux fermetures programmées de l’Hôtel-Dieu (4ème), Lariboisière et Fernand Widal (10ème), Bichat (18ème). Il a également proposé la création d’un centre de santé (pratiquant le tiers payant et salariant les médecins) par arrondissement pour lutter contre la désertification médicale.

Mais la question de la santé se pose également à l’échelle européenne. La Grèce était ainsi, en 2015, l’État de l’UE où la part de personnes renonçant à des soins pour raisons financières était la plus forte. Ce sont généralement les populations les plus défavorisées qui renoncent aux soins. Des sociologues ont ainsi montré qu’en Grèce 62 % des personnes dans la tranche la plus défavorisée renoncent à des soins. Plus globalement, c’est 20 % de la population qui n’achète plus de médicaments. L’austérité imposée par la troïka et les traités européens a donc des conséquences sur la santé des populations.

Face à cela, Marianne Journiac, ancienne syndicaliste de l’AP-HP et candidate sur la liste PCF à l’élection européenne a rappelé les propositions des communistes : sortir des traités européens qui imposent l’austérité pour toutes et tous, investir massivement pour un fonds public pour les services publics en Europe, réorienter les missions de la Banque Centrale Européenne, créer un pôle public européen du médicament !

Enfin, les communistes parisiens se sont donnés rendez-vous en juin pour une grande manifestation reliant les hôpitaux menacés de Paris afin de rappeler qu’ils refusent de déshabiller Paul pour habiller Jacques et que l’entièreté de l’offre de soins parisienne devait demeurer.