Article de Vie locale - Publié le Mardi 8 Juillet 2014

Le projet de SCMR relancé !

L'an passé, la mairie du 10e arrondissement a lancé un débat sur l'ouverture d'une salle de consommation de drogues à à moindre risque. Plusieurs réunions se sont tenues et un emplacement a été proposé au 39 bd de la Chapelle. Les communistes et leurs élus se sont prononcés en faveur de cette ouverture. Par contre, un avis du Conseil d'Etat préconisant d'inscrire ce projet dans la loi, a conduit la municipalité à reporter la réalisation de ce dispositif. La récente présentation de la loi de santé par Marisol Touraine permet d'envisager la relance de ce projet. Au Conseil d'arrondissement et au Conseil de Paris, l'UMP continue à s'opposer à ce projet.

Jeudi 19 juin, la présentation de la loi de santé publique par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a été décevante ! Aucune réelle volonté de revenir sur la loi HPST de 2009 (Hôpital, Patients, Santé et Territoires). Seulement des annonces louables comme la généralisation du tiers payant... Mais comment y croire alors que le cap de la réduction des dépenses publiques est maintenu... Rien non plus, par exemple, sur les centres de santé. 

Un point toutefois attire notre attention : le volet « prévention » doit permettre l'expérimentation de salles de consommation à moindre risque pour les usagers de drogue (SCMR). Le projet, défendu dès le début par les communistes, est donc relancé. Un avis du Conseil d’Etat du 10 octobre dernier préconisait, en effet, « d’inscrire le dispositif dans la loi ». Ce sera bientôt chose faite.

Pour nous, il s'agit bien d'un projet de santé et de sécurité publique avec une visée fortement sociale. Aider des personnes qui, à un moment de leur vie, sont en déshérence, en rupture, nous semble un impératif. La SCMR pourra être une opportunité pour les réintégrer dans la société. 

Alors que 57% des Français sont favorables à l'ouverture de SCMR, il est désormais urgent d'ouvrir une salle d’expérimentation dans le 10e, comme sur l'ensemble des territoires demandeurs.

Déclaration de Didier Le Reste (PCF) au Conseil de Paris du 7 juillet 2014

« L’UMP, dans une démarche fort contradictoire, s’oppose de nouveau à la concrétisation d’une salle de réduction des risques liés à la toxicomanie.

Le projet que nous portons dans le dixième arrondissement, qui figurait dans le programme de campagne de la majorité municipale, répond à un double objectif : réduire les risques sanitaires pour les usagers de drogues, mais aussi assurer une plus grande tranquillité de vie pour les riverains, grâce à la réduction de la consommation dans l’espace public ou les parties communes des immeubles et une meilleure récupération des seringues usagées.
La création de cette salle fait partie d’une réforme globale de santé publique apportée au problème de la drogue.
Elle s’adresse à ceux qui n’ont pas encore franchi le pas de l’abandon et permet à de nombreux consommateurs en situation de déshérence un contact dans une structure de socialisation.
Ce projet a fait l’objet de plusieurs phases de concertation avec les populations concernées.
Pour ces raisons, nous nous opposerons au vœu de l’UMP et nous rappelons l’engagement des élus communistes-Front de Gauche pour la réussite de cette opération de santé publique et de solidarité humaine. »