Article de Vie locale - Publié le Mercredi 28 Octobre 2015

Rassemblement contre les expulsions illégales !

A l’approche de la trêve hivernale, les expulsions s’accélèrent dont plusieurs concernent des familles reconnues « prioritaires DALO ». Des expulsions totalement illégales puisque la loi DALO oblige l’Etat à reloger les familles répondant à ces critères. Pourtant au 1er janvier 2014, il y avait 41 000 demandeurs prioritaires DALO qui étaient toujours en attente d’un logement en Ile de France. Et depuis, la situation ne s’est pas améliorée.
  • Le 26 octobre, nouveau rassemblement contre les expulsions de familles, dont plusieurs reconnues « prioritaires DALO ». Des expulsions décidées au mépris des protections que leur apportent les circulaires d’application de la loi DALO tout à fait claires sur le sujet.

  • Devant le collège Grange aux Belles où est scolarisé un enfant d’une famille qui est sommée de quitter son logement alors qu’il vient d’être reconnu « dangereux pour saturnisme », intervention de Didier Le Reste, conseiller communiste de Paris, au côté de Ian Brossat, adjoint à la Maire de Paris, en charge du logement et de Dominique Tourte, conseillère du 10e.

Le lundi 26 octobre, un rassemblement s’est tenu dans le 10e pour protester contre les expulsions qui se sont multipliées ces derniers mois à Paris. Plusieurs de ces expulsions concernent des familles pourtant  reconnues « prioritaires DALO », alors que la loi DALO adoptée en 2007 oblige l’Etat à reloger ces locataires et même contraint l’Etat à verser une astreinte si le relogement n’est pas assuré au-delà d’un certain délai.

Dans un communiqué du 17 octobre, Dante Bassino, adjoint communiste au maire du 10ème, en charge du logement,  demandait que cessent immédiatement les expulsions spéculatives et toute expulsion sans proposition de relogement, en particulier celles reconnues « prioritaires DALO". Il rappelait que la ville de Paris avait adopté en juillet 2015 un vœu demandant au Préfet de police de ne pas donner le concours de la force publique pour les locataires dont l’expulsion a été prononcée en violation de la loi ALUR.

Mais  le Préfet de police Michel CADOT persiste à passer outre la loi. Certes il  reconnaît que les « circulaires en date du 26 octobre 2012 et du 6 février 2015 [demandent] aux Préfets de mettre en œuvre le relogement effectif des ménages reconnus éligibles au DALO avant que ne soit délivré le concours de la force publique ». Mais arguant de « problèmes d’application » et  de « circonstances particulières »,  il persiste à justifier la mise en œuvre des expulsions et menace même d’accélérer les expulsions de ménages prioritaires DALO à partir du printemps 2016.

 En choisissant lui-même des critères autorisant à supprimer la protection des familles contre les expulsions, le Préfet de Police piétine les décisions de l’État.

Présents au rassemblement, Ian Brossat, adjoint communiste à la Maire de Paris et Didier Le Reste, conseiller de Paris, ont renouvelé leur soutien aux familles et dénoncé la situation aberrante, à savoir que l’Etat reconnaisse le DALO d’une famille et puisse ensuite expulser cette même famille.