Article de Vie locale - Publié le Jeudi 12 Septembre 2013

Rassemblement devant la poste du 38, boulevard de Strasbourg !

Au mois d'août, la direction de La Poste met, discrètement, en vente son immeuble du 38 bd de Strasbourg. Une mise en vente qui n'est pas un acte isolé, mais qui au contraire s'inscrit dans une démarche à caractère spéculatif de cession délibérée de son patrimoine. Cette politique remet en cause le service public de proximité et de qualité qu'attendent les usagers et que souhaitent les personnels.
  • Lors du rassemblement du 12 septembre 2013, intervention d’Alain Lhostis. A ses côtés, Marie-Thérèse Eychart, adjointe communiste au maire du 10ème, Michel Lannez de la CGT des Postaux et Pascale Heurteux de l’Union locale de la CGT du 10ème.

En plein mois d’août, la direction de La Poste a mis en vente son immeuble du 38 boulevard de Strasbourg. Ces locaux de 3 000 m² accueillent un bureau de poste au rez-de-chaussée, accessible aux personnes à mobilité réduite, un centre de formation et des logements.

Informé de cette déclaration de mise en vente, Alain Lhostis, conseiller communiste de Paris, a publié immédiatement un communiqué dénonçant cette décision  menaçant l’existence d’un bureau de poste très fréquenté et permettant à un opérateur privé de réaliser une opération spéculative.

Afin d’alerter les personnels et les usagers de la poste, un premier rassemblement, à l’appel des communistes du 10ème et de la CGT (Union locale et syndicat CGT des Postaux de Paris) s’est tenu le jeudi 12 septembre 2013. Avec deux revendications : exiger le maintien de la poste au rez-de-chaussée et la préemption de l’immeuble par la ville de Paris afin d’en faire des logements sociaux qui manquent cruellement dans l’arrondissement.

Déjà, à plusieurs reprises, les élus communistes du 10ème s’étaient opposés à la politique de recherche de rentabilité maximale poursuivie par la direction de La Poste. Ils étaient intervenus contre les fermetures de guichets et le projet de réduction des activités du bureau de poste de la Gare du Nord. En février dernier, ils avaient révélé l’existence d’une vingtaine de logements inoccupés depuis plusieurs années au-dessus du bureau de poste du 107, rue du Faubourg Saint-Denis (près du square Alban Satragne). Ils avaient demandé que ces logements soient cédés à un bailleur social. Ils ont également déposé, lors des réunions des Conseils d’arrondissement et de Paris, des vœux (qui ont été adoptés) exigeant que le patrimoine de La Poste reste dans le domaine public et ne favorise pas des opérations spéculatives.

Lors de ce dernier rassemblement, Alain Lhostis est revenu sur la nécessité d’accentuer la construction de logements sociaux dans le 10ème. Notre arrondissement compte seulement  12 % de logements sociaux, alors que la loi SRU en exige au minimum 20%. A Paris, le président du groupe communiste et des élus du Parti de Gauche, Ian Brossat, porte l’exigence de 30% de logements sociaux d’ici 2030. On en est très loin dans le 10ème et le quartier du boulevard de Strasbourg est très déficitaire en logements sociaux.

Face à l’accueil positif, tant des usagers que du personnel de la poste, il a été  décidé de revenir les jours prochains devant le bureau de poste pour faire signer largement une pétition  exigeant le maintien de la poste et la préemption de l’immeuble par la ville afin d’empêcher une nouvelle spéculation immobilière néfaste à tous.