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La reprise de l’école est prévue le 11 mai prochain. Pour éviter les risques de contamination, il est impératif que l’Education nationale et la ville de Paris prennent toutes les mesures de sécurité sanitaire. Le Ministre Blanquer a promis une concertation avec la communauté scolaire pour définir les modalités de cette reprise qui devrait être progressive.
Dans son allocution du 13 avril, le président de le République a annoncé la réouverture, le 11 mai, des crèches, écoles, collèges et lycées. Cette décision, vivement demandée par le patronat pour relancer l’économie, a été perçue comme un soulagement par de nombreuses familles, en particulier celles qui vivent le confinement dans de petits logements ou sont en difficulté pour apporter un suivi au travail scolaire proposé par les enseignants.
Les communistes saluent l’engagement des personnels des établissements scolaires qui se sont efforcés d’assurer la continuité pédagogique en maintenant un lien avec la grande majorité des élèves et leurs familles. A l’occasion de la prochaine reprise de l’école, ils demandent un plan d’urgence pour qu’aucun élève ne soit laissé au bord du chemin et la mise en place de dispositifs assurant la sécurité sanitaire de tous.
En effet, cette reprise de l’école suscite beaucoup d’inquiétude au sein de la communauté scolaire. Aucun dépistage de masse n’est entrepris à ce jour, mais seulement un dépistage des porteurs de la maladie présentant des symptômes. Or 80% des porteurs du Covid-19 sont asymptomatiques, et particulièrement les enfants. Une relance de la pandémie n’est donc pas à écarter.
Suite aux inquiétudes formulées par les organisations de parents et d’enseignants, le ministre de l’Education nationale a précisé que la rentrée serait progressive et qu’il allait initier une concertation avec la communauté scolaire pour rechercher les modalités les mieux adaptées, tant sur le plan des apprentissages que celui de la sécurité sanitaire. Une concertation à laquelle doivent être impérativement associés les personnels de la ville de Paris qui assurent l’entretien des écoles et l’animation des temps périscolaires.
Les difficultés à surmonter sont nombreuses, à commencer par le respect des gestes barrières : la distanciation est impossible à respecter si l’ensemble des effectifs d’une école est accueilli en même temps. Comment organiser un accueil avec seulement une partie des effectifs de chaque classe ? Sur quels critères sera faite la répartition ? Le port du masque est inenvisageable en maternelle. Comment éviter la promiscuité dans les salles de restauration scolaire qui sont souvent exiguës ? Concernant les apprentissages, il est vital qu’un dispositif spécifique de rattrapage soit mis en place en faveur des élèves qui ont décroché pendant le confinement.
Parallèlement, le Rectorat est en train de préparer la carte scolaire qui, pour la rentrée de septembre prochain, définit le nombre d’enseignants présents dans chacune des écoles. Dans le 10ème, où l’on constate une baisse continue des effectifs depuis plusieurs années, quelques fermetures de classes sont envisagées dans les écoles élémentaires (Louis Blanc, Eugène Varlin, Belzunce, Chabrol et Martel). Une seule ouverture de classe, prévue à la maternelle Boy Zelenski, permettra le dédoublement d’une classe de Grande section. Dans le contexte actuel que nous traversons, les communistes estiment que tout doit être fait pour renforcer les équipes existantes et réduire le nombre de fermetures de classe. Le Rectorat devrait trancher le 23 avril.