Article de Vie locale - Publié le Lundi 29 Octobre 2018

La Scala : 450 représentations programmées pour la 1ère saison

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    La Scala, une ancienne salle de music-hall située au 13, bd de Strasbourg, a rouvert ses portes en septembre dernier après d’importants travaux de réhabilitation menés à bien par la Cie des Petites Heures.

Après des années d’abandon et 2 ans de travaux, la Scala, salle de spectacle implantée au 13, bd de Strasbourg, a rouvert ses portes en septembre dernier. Reprise par la Compagnie des Petites Heures, dirigée par Nathalie et Frédéric Biessy, cette salle peut recevoir tous les arts de la scène : théâtre, danse, musique, arts du cirque, et arts visuels. Déjà 450 représentations sont programmées pour cette première saison. Un aboutissement heureux après de nombreuses vicissitudes.

Construite en 1874, cette salle a une histoire prodigieuse. Elle fut longtemps l’une des plus grandes salles de café-concert et de music-hall où se sont produits des artistes comme Mistinguett, Aristide Bruant ou Mayol. En 1935, elle est transformée en une luxueuse salle de cinéma de 1 000 places. En 1977, elle est restructurée en 5 salles projetant des films pornographiques, mais cesse toute activité en 1999.

La Scala est mise en vente et acquise à la fin 1999 par la secte « L’Eglise universelle de Dieu ». Une secte déjà implantée depuis 1993 dans le 10e, rue du fg Saint Martin, où elle est toujours présente. La ville de Paris, dirigée alors par Jean Tiberi, avait la possibilité de préempter cette salle, mais ne l’a pas fait et n’a pas informé la mairie du 10e de cette acquisition.

Alerté par le lancement de travaux entrepris en janvier 2000 sans permis de construire, le Maire du 10e apprend alors le contenu de la transaction opérée discrètement en faveur de la secte. Les élus de la majorité de gauche, dont Alain Lhostis et Jean-Pierre Leroux, décident d’organiser en février et mars 2000 des rassemblements de protestation devant la Scala et demandent à la ville de refuser le permis de construire. Suite à un premier refus, différents projets seront déposés par la secte, mais tous seront refusés par la municipalité parisienne qui, entretemps, est passée à gauche.

Se voyant dans l’impossibilité de concrétiser son projet, la secte a renoncé et la ville a pu se porter acquéreur et trouver ensuite un repreneur de cet espace, à savoir la Cie des Petites Heures. L’importance et la qualité des travaux en font une réalisation exceptionnelle. Une issue dont se réjouissent les élus communistes et qui contribue au développement du patrimoine culturel de l’arrondissement.