Le retour à 9 demies journées de classe hebdomadaire constituait l’un des éléments majeurs de la « refondation » de l’école envisagée par le ministre Vincent Peillon. Si certaines dispositions sont plutôt bien accueillies (la scolarisation des moins de 3 ans, le nouveau dispositif de formation des enseignants, le recrutement amorcé de professeurs…), la réorganisation de la semaine (ajout d’une demi-journée et allégement de 30 minutes en moyenne les 4 autres jours de classe) est fermement contestée par les enseignants : elle n’améliorera ni les conditions d’apprentissage, ni la réussite scolaire.
Pour beaucoup, la réforme envisagée vise à désengager l’Etat en transférant aux collectivités locales, et hors temps scolaire, les disciplines comme l’éducation physique et sportive, les arts plastiques et la musique. Un choix politique qui n’assurera pas une égalité de traitement sur tout le territoire et aggravera les inégalités et la concurrence entre les établissements, le dispositif de soutien aux communes les moins favorisées étant jugé insuffisant.
Des préoccupations communes avec celles des enseignants parisiens qui, lors de leur manifestation de décembre, regrettaient le flou de cette réforme et l’insuffisance de concertation sur les modalités de mise en œuvre des activités de fin d’après-midi : en dehors des salles de classes, les écoles parisiennes disposent de peu de locaux disponibles susceptibles d’ accueillir tous les élèves. D’autre part, Paris manque cruellement de gymnases et de salles de sports.
Pour toutes ces raisons, les enseignants maintiennent leur demande qu’aucune modification des rythmes scolaires n’intervienne à la rentrée de septembre 2013 et qu’une réelle concertation se mette enfin en place avec la mairie et le Rectorat de Paris.