Un groupe PCF renforcé à la mairie du 10ème

Notre arrondissement a une nouvelle Maire : Alexandra Cordebard. Rémi Féraud, élu sénateur de Paris en septembre dernier, a démissionné. Il est remplacé par l’ancienne adjointe d’Anne Hidalgo aux affaires scolaires.

 L’élection de la nouvelle Maire a aussi été l’occasion d’une clarification politique. Les deux élues qui avaient soutenu Emmanuel Macron, la députée Elise Fajgeles et l’ancienne adjointe Olga Trostianski, n’ont plus de délégation dans la nouvelle équipe municipale. Cette clarification, fortement demandée par les élus et militants communistes du 10ème, permet à la Maire de rappeler que l’équipe municipale est engagée par le contrat de majorité conclu en 2014 entre socialistes, communistes et écologistes.

 Le renouvellement de l’exécutif municipal du 10ème est aussi l’occasion pour les communistes d’avoir une adjointe supplémentaire, en plus de Dante Bassino qui garde sa délégation au logement : Dominique Tourte devient adjointe à la Petite Enfance, aux Familles, à la Protection de l’enfance et à l’Egalité femme/homme. Didier Le Reste, conseiller de Paris, continuera à s’occuper des quartiers populaires dans le 10ème arrondissement. La nouvelle Maire du 10ème lui a également confié une seconde mission : la lutte contre les discriminations.

 Le renouvellement de l’équipe municipale a été l’occasion pour Didier Le Reste de faire le point sur les projets qui avaient été menés à bien lors de ces trois premières années de mandat : outre les combats  emblématiques comme l’ouverture d’une salle de consommation à moindres risques, les luttes du boulevard de Strasbourg pour la régularisation des travailleurs sans-papiers ou encore l’ouverture d’une halle alimentaire, l’élu a rappelé la construction de nombreux logements sociaux ou l’augmentation du nombre de places en crèche disponibles dans l’arrondissement.

Enfin, il est revenu sur la bataille en cours contre la casse des emplois aidés : « Aujourd’hui nous continuons et continuerons, je le souhaite, avec la nouvelle Maire, à nous mobiliser contre la réduction des moyens de l’État qui ont été annoncés cet été aux associations. C’est-à-dire l’annulation des 46,5 millions d’euros de crédits du programme 147 du budget 2017 de l’État ainsi que de la réduction drastique des contrats aidés qui s’ajoutent à la suppression des emplois-tremplins par la Région Ile-de-France.

Nous continuerons donc à défendre les associations, pour répondre utilement aux besoins des habitants des quartiers populaires, que ce soit pour l’accès aux loisirs, à la culture, à la santé, à l’éducation. Nous continuerons de soutenir les actions en faveur de l’accompagnement scolaire, de lutter contre la fracture numérique ou pour toute autre action visant à améliorer le vivre ensemble. »

Le conseiller de Paris PCF est ensuite revenu sur la vision des élus communistes pour les trois ans de mandat à venir : « Ce conseil est l’occasion de réaffirmer notre volonté de faire de Paris une ville moins chère, une ville où l’on vit mieux, une ville pour toutes et tous. Pour répondre à ces objectifs, la nouvelle équipe municipale du 10ème devra faire face à un nouveau contexte politique. Les choix du gouvernement d’Edouard PHILIPPE et du Président MACRON vont inéluctablement produire de nouveaux chocs, sociaux et économiques. Alors, nous devrons être soudés pour combattre les conséquences de ces chocs pour la population parisienne et contribuer à imposer d’autres choix. Pour les communistes du 10ème, la seule politique municipale possible est une politique qui combat toutes les formes d’austérité, une politique municipale qui construit des logements, défend les services publics, aide les associations et fasse de Paris une ville pour toutes et tous ».

 Lors de son discours au conseil d’arrondissement, Dominique Tourte a affirmé sa volonté de s’engager pleinement dans sa nouvelle délégation, l’Egalité femmes-hommes : « En effet, c'est une nécessité à l’heure où les ordonnances MACRON cassent le code du travail, réduisent les droits de femmes, où les associations redoutent des baisses de crédits de l’État en matière de lutte contre les violences faites aux femmes.