Article de Vie locale - Publié le Jeudi 30 Juin 2016

Une belle victoire pour les droits des travailleurs et la dignité humaine

  • Les ex-grévistes du 57 boulevard de Strasbourg, le 29 juin 2016, devant le tribunal des Prud'Hommes entouré-es de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Igor Zamichiei, secrétaire fédéral du PCF Paris, Didier Le Reste, conseiller de Paris PCF du 10ème, Marilyne Poulain, responsable des questions de migration pour l'UD CGT Paris, Emilie Dareau, membre de l'exécutif du PCF Paris, et Elie Joussellin, secrétaire de la section PCF Paris 10.

Mercredi 29 juin 2016, les 18 ex-grévistes du 57, boulevard de Strasbourg ont gagné leur procès devant les prud'hommes. En 2014, ces travailleurs, essentiellement des travailleuses, avaient relevé la tête et décidé d'occuper leur local de travail car elles n'étaient ni déclarées, ni payées. Toutes sans papiers, elles ont reçu le soutien de l'Union départementale CGT Paris et de l'ensemble du PCF, à commencer par les communistes du 10e.

Régularisées en avril 2015, elles ont décidé d'aller aux prud'hommes pour récupérer leur impayés de salaires et faire condamner le travail dissimulé qu'elles ont subi. Toutes leurs demandes (arriérés de salaires, heures supplémentaires, travail dissimulé, dommages et intérêts) ont été acceptées par le tribunal des prud'hommes.

Leur victoire est un beau symbole, qui signifie que le boulevard de Strasbourg n'est plus Gattazland en étant soumis au diktat du patronat local. Alors que l'ancien patron du 57, boulevard de Strasbourg se permettait d'affirmer au début de leur grève : « Ici à Château d'eau, appliquer les lois ça ne marche pas », c'est une nouvelle étape essentielle pour que le code du travail s'applique partout sur ce boulevard et dans la capitale.

Sous l'impulsion des élus PCF du 10e, une fiche action contre le travail dissimulé dans le quartier de Château d'eau est en train d'être mise en place dans le cadre de la déclinaison du contrat parisien de prévention et de sécurité. Enfin, plus globalement, les communistes continueront à se battre pour que toutes les personnes qui travaillent en France soient régularisées et pour demander un titre de séjour unique, seul moyen pour ne pas laisser des personnes vulnérables dans l'ultraprécarité des années durant !

Cette victoire en appelle d'autres. Au mois de septembre 2016 aura lieu le procès de leur patron après la plainte qu'elles ont déposée pour traite des êtres humains. Les communistes seront à nouveau à leur côté.