Article de Vie locale - Publié le Mardi 3 Novembre 2020

L’urgence d’un arrêt définitif du « CDG EXPRESS » !

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    L’association « Non au CDG Express » regroupe de nombreux élus de diverses sensibilités, ainsi que des représentants syndicaux et associatifs. Son Président est Didier Le Reste, ancien Conseiller communiste du 10ème. Il a toujours dénoncé ce projet inutile et élitiste. Il est intervenu à maintes reprises au Conseil de Paris pour bloquer ce projet et a interpelé les responsables au niveau de la Région, de la Préfecture et du Ministère des transports. La crise sanitaire et économique que nous traversons impose un abandon définitif du projet.

     

Les conditions de fonctionnement du RER B continuent de se dégrader et de pénaliser les usagers du quotidien, situation amplifiée par la priorité donnée aux travaux du CDG EXPRESS qui viennent de commencer. Dans un article du « Parisien » paru le 23 octobre 2020, Mme Pécresse, présidente d’Ile-de-France Mobilités, dit se « sentir trahie » par l’Etat et SNCF Réseau et appelle à une « mobilisation nationale » pour aider le RER B.

Compte tenu de la gravité de la situation, elle semblerait même prête à demander « …l’arrêt du CDG EXPRESS… ». Ces propos rejoignent ce que l’association « Non au CDG-EXPRESS » martèle depuis des années, association qui regroupe une centaine d’élus de tous bords politiques, des responsables d’associations d’usagers et des syndicalistes.

Dans un communiqué du 2 novembre 2020 (voir ci-dessous), l’association rappelle qu’il est inacceptable que des travaux prévus pour améliorer leurs transports du quotidien soient arrêtés ou retardés faute de moyens au profit d’un train qui ne répond pas à l’intérêt général et qui va engloutir 2,5 milliards d’euros d’argent public ! Une dépense qui pèse pour une part sur les comptes de la SNCF déjà en mauvaise posture en raison de la crise sanitaire qui génère une perte de quelques milliards d’euros.

Les communistes et leurs élus qui se sont mobilisés depuis des années contre le CDG-EXPRESS sont favorables à l’arrêt définitif de ce projet et partagent la priorité d’accorder les moyens disponibles à l’amélioration des transports du quotidien.

Communiqué de l’association « Non au CDG-EXPRESS » 

Dans un article du « Parisien » paru le 23 octobre 2020, Mme Pécresse, présidente d’Ile-de-France Mobilités dit se « sentir trahie » par l’Etat et SNCF Réseau tout en appelant à une « mobilisation nationale » pour aider le RER B. En effet, la situation du RER B continue de se dégrader pénalisant les usagers du quotidien, situation amplifiée par la priorité donnée aux travaux du CDG EXPRESS.

Aujourd’hui, la présidente d’Ile de France Mobilités semble prendre conscience de la gravité de la situation allant jusqu’à dire qu’elle pourrait demander « …l’arrêt du CDG EXPRESS… ». Ces propos rejoignent ce que notre association martèle depuis des années, tout comme, une centaine d’élus de tous bords politiques, des responsables d’associations d’usagers, des syndicalistes, qui à notre initiative début 2019 ont signé un appel demandant au préfet de région et au ministère des transports d’abandonner le « CDG EXPRESS » et exiger que la priorité soit donnée aux transports du quotidien.

Il est tout de même bon de rappeler qu’en juin 2016, l’ex Stif devenu IDF Mobilités a publié un rapport, véritable plaidoyer contre le CDG Express allant jusqu’à parler d’une perte équivalente à 1,5 milliards d’euros liée à la baisse de ponctualité du RER B à cause de ce train privé appelé « le train des riches ». Pourtant, la majorité des représentants de l’ex STIF, dont Mme Pécresse, ont donné un avis favorable au projet de CDG Express.

L’urgence aujourd’hui, c’est donner la priorité au service public, en le renforçant, car malgré son affaiblissement dû aux politiques de démantèlement, d’éclatement, d’ouverture à la concurrence, la période démontre son utilité que ce soit dans les secteurs de la santé, des transports, de l’éducation, de l’énergie, des communications…permettant aux plus démunis de survivre dans ce contexte.

L’urgence aujourd’hui, c’est de stopper définitivement ce projet discriminatoire qui pénalise déjà (travaux) et pénalisera les usagers et habitants de la Seine-St-Denis, de Seine et Marne, de l’Oise, de l’Aisne…et plus globalement tous les usagers des transports d’ile de France et nombre de riverains.

L’urgence aujourd’hui, c’est de répondre aux attentes des usagers qui s’impatientent et qui souffrent du retard d’investissement depuis plus de 30 années et de la hausse de fréquentation des trains pour l’amélioration de leurs conditions de transports du quotidien. Les investissements de ces dernières années ne sont pas suffisants pour combler ce retard, d’autant que les besoins ne cessent de croitre, en partie liés à une politique d’aménagement du territoire complètement anarchique ayant pour effet de toujours plus éloigner les franciliens de leur lieu de travail, amplifiant la mobilité imposée.

Une des priorités des franciliens est l’amélioration des transports du quotidien. Mais ils n’auront pas accès avec leur Pass Navigo ou un billet au tarif Ile-de-France Mobilités au CDG EXPRESS. Le prix envisagé du titre de transport  pour un seul trajet est estimé entre 24 et 29 €.

Oui, les usagers/citoyens ne comprennent pas et n’acceptent pas que des travaux prévus pour améliorer leurs transports du quotidien soient arrêtés ou retardés faute de moyens au profit d’un train qui ne répond pas à l’intérêt général et qui va engloutir 2,5 milliards d’euros d’argent public ! Le président de la SNCF annonce que la crise sanitaire actuelle va faire perdre à l’entreprise publique plusieurs Milliards d’€ et toucher une aide de l’État, mais pendant ce temps, on impose à SNCF Réseau de mettre plus de 400 millions d’euros dans ce projet ruineux et inutile et retarde d’autres travaux !

Les enjeux sociaux et environnementaux doivent être clairement LA priorité. Pourquoi privilégier à tout prix, les 17 000 passagers attendus du CDG Express aux 9,5 millions d’usagers quotidiens des transports publics franciliens ?

Il est urgent que le bon sens et l’intérêt général l’emportent.

Arrêt définitif du CDG-EXPRESS !

Priorité aux transports du quotidien !

L'association "NON au CDG-EXPRESS

Le 2 novembre 2020