Suite à la reprise de négociations avec la direction de l’AP-HP, la ville de Paris vient d’annoncer que la future salle de consommation de drogue à moindre risque serait localisée sur le site de l’hôpital Lariboisière. La localisation envisagée initialement au 39 bd de la Chapelle serait abandonnée, car située dans une enclave près des voies de chemin de fer, peu valorisante et difficile d’accès.
Il est donc envisagé aujourd’hui d’implanter cette salle de consommation sur un terrain de l’hôpital Lariboisière, en veillant à créer une entrée indépendante, distincte de l’accès de l’entrée principale de la rue Ambroise Paré. Une disposition indispensable que souhaitent les professionnels de l’association de prévention et de soins en toxicomanie en charge de la gestion de cette salle, compte tenu des réticences des usagers de drogues, les plus précarisés, à fréquenter une structure hospitalière.
La salle ne devrait pas pouvoir ouvrir avant le début 2016. Le projet de loi santé autorisant l’expérimentation pendant 6 ans de ce type de salle, voté à l’assemblée nationale, sera débattu au Sénat en octobre/novembre prochains et devra être suivi d’un décret d’application.
Les élus communistes, attachés à la réussite de ce projet, ont fait la déclaration ci-dessous.
Communiqué des élus communistes du 10ème arrondissement
Depuis plusieurs semaines, un changement de lieu est envisagé pour la salle de consommation à moindre risque (SCMR) qui sera expérimentée dans le 10ème arrondissement, dès que la législation le permettra.
Cette salle était initialement prévue sur une emprise SNCF le long des voies ferrées de la Gare du Nord, accessible à partir du boulevard de La Chapelle. La localisation envisagée aujourd’hui par la Mairie de Paris est une enclave de l’hôpital Lariboisière.
Cette nouvelle localisation peut permettre une meilleure accessibilité à la SCMR tout en la situant dans un lieu plus valorisant. Cependant, pour permettre la réussite du travail de chacun, un certain nombre de conditions devront être respectées. L’accès à la SCMR doit notamment pouvoir être complètement indépendant et le site en lui-même totalement autonome des activités hospitalières.
La création d’une salle de consommation à moindre risque est un dispositif qui s’inscrit dans une politique de réduction des risques sanitaires, indispensable tant pour les toxicomanes que pour les riverains.
Les élus communistes, attachés à la réussite de ce projet utile pour l’ensemble des Parisiens, resteront vigilants quant aux conditions de mise en œuvre de l’expérimentation qui seront encore l’objet de concertations pendant les mois à venir.Cette solution montre, s'il en était besoin, la nécessité de conserver l'ensemble du patrimoine foncier de l'hôpital Lariboisière afin de pouvoir répondre à l’ensemble des besoins de santé des parisiens.
Le 25 mai 2015